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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
1° Une période d'érosion ; 2° Une période de steppe ; 3° Une période de lœss. Mais rien ne dit que ce soient les seules et que de très nombreuses alternances de l'une et de l'autre ne se sont pas produites depuis l'époque de la consolidation du continent post-carbonifère, en commençant vraisemblablement par un climat de steppe et continuant par un climat d'érosion, grâce auquel se sont produits les dépôts élastiques du jurassique et notamment de l'infra-lias, que l'on observe dans le Nord du Chansi. Des trois dernières périodes de cette longue succession, la première est donc la période d'érosion, qui a dû commencer avec la formation du champ de fracture de la grande plaine et l'affaissement des moiïts Houaè, au. sud, et d'autres barrières montagneuses au sud-est. Pendant cette période, l'activité éruptive est particulièrement importante et le grand champ de fracture se remplit d'alluvions détritiques. Pour justifier cette période d'érosion, il convient d'admettre que les vents du Sud-Est et de l'Est étaient chargés d'humidité ; il est probable aussi que la mer s'est avancée, au moins pendantq uelque temps, sur la Grande Plaine et l'a nivelée. Une période de steppes a succédé. Elle a pris naissance à la suite d'un assèchement du climat, provoqué sans doute par un important recul de la mer, dû au soulèvement du sol au Sud-Est de la Grande Plaine, et à l'élévation des barrières montagneuses. Ces mouvements, opérés à la fin d'une phase d'activité volcanique, sont analogues à ceux que l'on . observe dans d'autres contrées. Seulement a-t-on quelques preuves de cette hypothèse? — Le lœss s'étend dans la Grande Plaine, sur tout le Chantoung occidental, et jusqu'au bas Yangtse, en assez grande puissance à Nan king et à Tchen kiang. Au delà,
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il n'y en a pas. Si le climat sec s'étendait aussi loin, il fallait, ou bien que le continent s'étendît encore bien au delà vers l'est, — mais, sans une barrière protectrice de montagnes, les vents humides auraient pénétré quand même, il se serait produit de fortes précipitations dans les parties montagneuses, et les défilés du Chansi n'auraient pas pu rester à sec pour se recouvrir de lœss; — •ou bien que les barrières montagneuses se fussent élevées. Or ceci résulte de deux preuves : 1° Qu'elles ne se sont pas abaissées, car il n'y a pas trace de dépôts marins aussi récents, et qu'elles ne sont pas restées tout le temps au même niveau, puisque actuellement même la mer ronge à Ningp'o et recule dans le golfe du Tcheli; 2° Que les lits d'érosion au Sud-Est du bas Yang tse sont bien inférieurs aux lits actuels des fleuves ; et, par suite, le continent se trouve être à un niveau plus élevé par rapport à la mer. L'avancée actuelle de la mer sur la côte orientale de la Chine n'est que la continuation do ce mouvement, comme l'atteste l'existence des produits détritiques que l'on trouve dans les faibles profondeurs de la mer de Chine au Nord-Est des îles Tchou san. Ainsi donc, à cette époque, devait s'élever une barrière, dont les débris sont marqués par les Tchou san, Quelpart, l'archipel Goto et Tsou sima. En avant se dressait celle des monts du Chantoung oriental et du Liaotoung; derrière, peut-être, une troisième, marquée par Formose et le Japon. Des neuves devaient exister par suite des condensations dans les montagnes du Nord et du Nord-Ouest de la Grande Plaine ; mais l'Ouest était formé de steppes sans écoulement et de lacs salés : c'est ainsi que les passes si étroites du Houang ho à T'oung kouan, du Fen ho près de Ling che sien ont pu s'obstruer, comme «lies le sont encore, de 'puissantes masses de lœss.