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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
La troisième période est celle du lœss, qui dure encore. Elle fut amenée par un affaissement des bar- rières montagneuses au sud-est et une avancée nouvelle de la mer. Ce mouvement, lié à une abrasion continue, subsiste encore, au moins dans l'ensemble, à l'exception du golfe du Tcheli. Pendant cette période, les fleuves, remontant de plus en plus leurs sources, ont reconquis leurs anciens lits d'érosion ; dans leurs cours inférieurs ils ont en majeure partie détruit la couverture de lœss de la Grande Plaine, et, aidés par la mer, établi une ligne de côtes plates. IV
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OBSERVATIONS FAITES AU COURS DU VOYAGE.
Ayant en partie suivi l'itinéraire de M. de Richthofen, nous ne parlerons ici que des régions où une étude plus approfondie des lieux nous a permis de compléter la description qu'il en a faite, ou de la modifier, et de celles qui n'ont pas encore été décrites. -
A. — Le bassin houiller de T'aè yuen fou (Chansi).
1. Esquisse de la région située à l'est de T'aè yuen fou.
— T'aè yuen fou, capitale de la province du Chansi, est située dans le Nord d'une petite plaine de 100 kilomètres de longueur environ sur 50 de largeur, orientée du N.N.E. au S.S.O., et arrosée par le Fen ho supérieur. Elle occupe à peu près le centre de la province. Lorsqu'on y accède par la route principale, la route de chars qui coupe de l'Est à l'Ouest la bordure montagneuse du Chansi sur une longueur de 235 kilomètres à partir de Tcheng ting fou, on observe d'abord une série
de couches, redressées vers la plaine, formant la montagne Si p'ing chan, à l'Ouest de Houo lou sien. Ce sont des grès rouges, des calcaires cristallins, des calcaires gris, compacts, finement grenus, et des calcaires oolithiques, que M. de Richthofen rattache nettement à la formation sinienne. Sans que le lien qui les relie à ces couches soit visible, on observe ensuite une puissante série de marbres noirs, disloquée et plissée. Ce sont les couches du calcaire carbonifère, dans lesquelles les roues des chars se sont creusé de séculaires ornières où elles s'enfoncent parfois jusqu'à l'essieu. Les torrents s'y sont taillé des gorges particulièrement resserrées et sauvages ; au-dessus s'étendent des plateaux de*lœss, artificiellement découpés, pour les besoins de la culture, en gradins qui dessinent les lignes de niveau de la surface topographique. Par endroits, à la partie supérieure des calcaires noirs, on rencontre des dépôts argilo-ferrugineux. Au-dessus enfin, se trouve la formation houillère avec des grès, des schistes et des couches de houille. Le premier gisement est celui de Tsing sing sien, à 75 kilomètres de Tcheng ting fou. Aussitôt après, une fracture relève le calcaire carbonifère, et l'on ne retrouve plus la houille qu'autour de P'ing ting tchoo (120 kilomètres) dans la province du Chansi, dans une région très accidentée. Enfin, la formation houillère disparaît pour faire place aux étages supérieurs, représentés d'une façon uniforme par une succession de grès plus ou moins schisteux et argileux, passant du jaune au vert et au rouge. Le lœss, en même temps, s'élève et arrive à couvrir la campagne tout entière au col de T'aè an yi (200 kilomètres) à 1.350 mètres d'altitude. La route, descendant rapidement vers T'aè yuen fou, retrouve à nouveau le houiller, puis pénètre dans les alluvions grossières qui bordent la plaine de T'aè yuen fou (800 mètres d'altitude).