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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
2. Les monts Ouan houa ehanau Nord-Ouest de T'aè yuen fou. — Avant de décrire les alentours de cette plaine, continuons un peu au delà dans la direction du N.N.O., c'est-à-dire vers les sources du Fen ho par la route de Kingle sien (*). Nous remontons d'abord un petit afflu ont du Fen ho, dont le lit a été creusé dans les très puissantes assises du calcaire carbonifère, le Ling king ho. Les couches sont d'abord affaissées vers la plaine ; mais bientôt elles reprennent un pendage régulier vers le N.N.O., qui atteint jusqu'à 30°. La puissance des couches, de calcaires, telle qu'elle apparaît dans cette gorge, peut être de 400 mètres ; une série de petits accidents les relèvent en* escaliers vers le N.N.O., absolument comme nous les avons vues en franchissant le rebord oriental du plateau du Chansi. Grâce à ces accidents, nous attei- ' gnons, à la base visible du faisceau, un lit de schistes rouges que surmontent des calcschistes verdâtres et une couche très remarquable, formée d'un conglomérat de galets plats, cimentés intimement par un ciment de même nature, et présentant sur leur surface seulement une couleur de rouille ; l'intérieur des galets, comme le ciment, est constitué par un calcaire lithographique noirâtre. Audessus commencent les couches, d'abord intercalées de lits schisteux, du calcaire carbonifère, dont l'aspect dominant est un marbre noir absolument caractéristique. Près du village de Siaotien, les couches, après êtredevenues horizontales, se relèvent ; on retrouve le conglomérat caractéristique de galets plats, puis les schistes inférieurs; enfin, après une petite plaine de lœss, on monte dans des micaschistes et des gneiss qui pendent fortement vers le S.S.E. En un point de la route on observe, à 1.600 mètres d'altitude, un petit couronnement de basaltequi paraît d'ailleurs tout à fait local ; la route s'élève ainsi (*) Voir la carte fig. 5, Pl. V, et la -coupe géologique fig. 3, Pl. V.
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jusqu'à 1.660 mètres au col Yu koung ling, en croisant des filons d'aplite et rencontrant vers le sommet du granité à muscovite, puis redescend pour retrouver la vallée supérieure du Fen ho à King le sien (1.230 mètres). On retraverse, pendant cette descente, les micaschistes, avec le pendage inverse, puis on retrouve dans une vallée plus large le calcaire carbonifère incliné d'environ 5° vers le Nord-Ouest, tandis que les ravins latéraux roulent des grès rouges, des conglomérats à galets calcaires plats et du calcaire carbonifère ; puis la route pénètre dans une petite couverture de lœss qui s'étend le long de la vallée du Fen ho. En amont de King le sien, le cours de cette rivière est à peu près rectiligne, dirigé N.N.E.-S.S.O. Elle s'est frayé un lit suivant une nouvelle fracture parallèle aux autres, qui, cette fois, abaisse fortement les terrains situés à l'Ouest, de manière par conséquent symétrique par rapport à l'axe granitique dont nous venons de parler ; et ces terrains, d'abord inclinés vers l'O.N.O., ne tardent pas à se relever en sens inverse. Sur la rive droite du Fen ho, affleurent des couches de grès schisteux, verts et rouges, micacés, présentant de petites marques argileuses caractéristiques. Ces grès sont identiques à ceux que nous avons observés au voisinage du col de T'aè an yi et qui forment l'étage supra-carbonifèœ de M. de Richthofen ; ce sont, comme celui-ci l'a montré, des produits torrentiels. M. L. de Lôczy (*), qui y a observé des débris de plantes terrestres, les rattache au permien inférieur et moyen. D'après M. Leclère, qui a parcouru, en 1897-1898, les provinces du Sud de la Chine, ils appartiendraient plutôt au trias ou à la base du rhétien. Dans cette région, nous n'y avons jamais trouvé d'empreintes de plantes.
(*) Reise des Grafen Béla Széchenyi. Wien, 1898.