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ÊTODE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD DE LA CHINE
A quelque distance, dans les torrents qui viennent dû N.O., on exploite la houille grasse. Nous compléterons la stratigraphie de cette région en décrivant sommairement un autre parcours situé h 30-40 kilomètres au Nord du précédent. Nous remontons un affluent de gauche du Fen ho dans la direction de l'Est, et, avant d'atteindre le granité, nous descendons les couches, relevées, vers le S.E., en une série d'escaliers. Nous trouvons une exploitation de houille près du village de Tou kia ts'ouen, et des grès houillers blancs et roses qui la surmontent. Ici les couches plongent légèrement vers l'Est, puis une cassure ramène une succession peu inclinée, relevée plutôt vers l'Est, composée de leptynite à la base, puis de calcaires gris, compacts, très finement grenus, présentant dans leur texture et leur aspect beaucoup d'analogie avec ceux du Si ping chan, à l'Ouest de Houo lou sien, et que M. de Richthofen regarde comme siniens. Une plaque mince, que M. Douvillé a bien voulu faire et examiner, y a montré des traces sinueuses de 1 à 2 millimètres de longueur, qui paraissent être des coupes de Trilobites (fig. 1).
FIG .
i.
Au-dessus, vers 2.000 mètres d'altitude, on trouve ce conglomérat calcaire caractéristique de la base du carbonifère dans cette région, et que nous avons déjà décrit ; enfin des grès rouges micacés. Ensuite, nous traversons du granité sur une douzaine de kilomètres. C'est un granité à muscovite à gros éléments avec de puissants filons d'aplite. Le chemin s'élève à 2.330 mètres, et la chaîne granitique que nous traversons
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ainsi' pour la seconde fois ne parait pas dépasser 2.600 à 2.800 mètres. Elle est, comme l'indique la carte, dirigée sensiblement N.N.E. On l'appelle ici Ouan houa chan. C'est celle qui est nommée Yùn tshung shan sur l'atlas de M. de Richthofen. Dans la direction du Nord-Ouest apparaissent des montagnes fort élevées (3.000 mètres au moins), dont les couches semblent très redressées; dans la direction du Nord-Est, on distingue le Ou t'aè chan, Méconnaissable à sa crête peu inclinée. En revenant sur T'aè yuen fou, dans la direction du S.S.E., on franchit successivement un certain nombre d'affluents du Hou t'oo ho, rivière qui se jette dans le Pée ho près de Tien tsiri. Les cols que l'on traverse sont d'abord formés par des micaschistes, des amphibolites et des gneiss avec filons feldspathiques. L'un d'entre eux est couvert d'un limon grossier dont les éléments sont formés par des roches éruptives et qui se transforme en véritable lœss dans la vallée voisine ; puis on trouve toute une série de roches à pâte porphyrique, en particulier des trachytes. Enfin, après avoir de nouveau traversé des micaschistes et des schistes à amphibole très redressés, on atteint la formation à peu près horizontale des calcaires carbonifères, qui ne tarde pas à se recouvrir de lœss en redescendant dans le bassin du Fen ho, vers T'aè yuen fou. Le résultat de cette excursion dans les montagnes du N.N.O. de T'aè yuen fou est de modifier d'une façon très sensible la carte géologique donnée de cette région dans l'atlas de M. de Richthofen. M. de Richthofen indique là une succession d'escaliers semblables à ceux que forment les terrains carbonifères et supra-carbonifères entre Tcbeng ting fou et T'aè yuen fou. Au lieu de cela, nous avons constaté la présence d'une chaîne de micaschistes orientée en arc de cercle du S.S.O. au N.E.; les couches en sont assez redressées, mais sans présenter de plisseTome XIX, 1901.
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