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ÉTUDE GÉOLOGIQUE SUR LE NORD
DE LA
CHINE
ETUDE GEOLOGIQUE
de Yang tien, on observe ces grès arasés, inclinés vers le Sud, et couverts d'un lœss en bancs jaunes et rouges sur environ 5 mètres de hauteur, indication sur sa puissance dans cette région (fig. 8). S
N
FIG. S.
Enfin, à l'approche de Hankoo, les dernières ondulations disparaissent pour faire place à une plaine couverte •de prairies où la nature du sous-sol n'est pas visible. Cette route deviendra mieux connue quand la construction du chemin de fer de Péking à Hankoo aura permis de l'étudier à loisir. Dès à présent, on peut retenir •ceci : que les monts Houaè sont constitués par un noyau cristallin, allongé de l'Ouest à l'Est, de chaque côté duquel se sont déposés, sans avoir été depuis l'objet de plissements très importants, des sédiments formés de grès rouges, de quartzites et de calcaires foncés, qui paraissent appartenir à la formation sinienne. Sur le versant sud de la chaîne, on observe des dépôts grossiers, très continus, et par places des venues éruptives récentes. C.
— Sur l'extension et l'origine du lœss.
Nous avons rappelé la théorie émise et développée par M. de Richthofen sur l'origine du lœss en Chine. On s'en souvient, cette théorie distingue deux phases dans la formation ; la première est une période de steppes dans un climat plus sec que le climat actuel, pendant laquelle les
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éléments désagrégés des montagnes se sont accumulés dans les plaines; amenés, pour une part, par l'eau des pluies, principalement par le vent, ils ont été retenus au passage sur les steppes par la couche d'herbe qui y poussait ; et, par la persistance de cette action, se sont formées ces énormes accumulations que l'on observe aujourd'hui. Ensuite, sous l'influence d'un climat plus humide, le climat actuel, des lacs se sont formés et ont trouvé un écoulement, le terrain s'est affouillé suivant un mode d'érosion tout spécial, les vallées se sont élargies; leur origine a progressivement remonté jusqu'aux plateaux les plus élevés et les plus éloignés de la mer et un réseau fluvial, qui a emprunté les voies déjà tracées par l'érosion antérieure à la période des steppes, s'est formé. Divers savants ont émis des objections à l'égard de cette théorie et en ont imaginé une autre dite théorie du ruissellement. Voici comment s'exprime M. de Lapparent dans son Traité de Géologie (*) : « D'une part, il semble impossible que des poussières « s'accumulent lentement à la faveur d'une steppe jusqu'à « des hauteurs comparables à la puissance du lœss chinois, « c'est-à-dire de 4 à 500 mètres, sans que la végé« tation cesse de suivre docilement ce mouvement d'as« cension. On ne s'explique pas non plus très bien pour« quoi ces accumulations affecteraient de préférence le « voisinage immédiat des montagnes et des grands fleuves, « c'est-à-dire des régions où les phénomènes d'alluviou« nement atteignent leur plus grande intensité. De plus, « la sécheresse d'un climat favorable aux steppes et sujet « à de grands vents ne s'accorde nullement aveclecarac« tère des fossiles du lœss, et l'on doit remarquer que le « Colorado, où les tourbillons de poussière sont si fré« quents, est une région absolument exempte de dépôts (*) Traité de Géologie, p. 1610.