Annales des Mines (1901, série 9, volume 19) [Image 242]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

456

DES MACHINES A VAPEUR A DETENTE SUCCESSIVE

ÉTUDE DU FONCTIONNEMENT ÉCONOMIQUE

incidemment qu'il serait désirable que des conventions fussent établies pour établir à ce point de vue des définitions et des règles uniformes. . A défaut de ces conventions, nous suivrons les règles proposées par l'Institution of Civil Engineers de Londres (*) et qui sont conformes aux usages le plus généralement suivis. Ces règles sont les suivantes : 1° On appellera rendement thermique d'un moteur le rapport de la chaleur utilisée en travail sur les pistons à la chaleur fournie au moteur ; 2° On prendra comme type étalon de comparaison un moteur idéal fonctionnant suivant le cycle de Rankine entre les mêmes limites de températures que la machine essayée ; 3° On appellera rendement spécifique du moteur le rapport entre son rendement thermique et celui du cycle de Rankine. Le cycle de Rankine est celui qu'on désigne couramment, en France, sous le nom de cycle de la machine parfaite et -B' dontla^. 1 (**) donne le diagramme entropique pour le cas de la vapeur saturée (A4 ABBt ). B; Pour le cas de la vapeur surchaufL ■$- fée,lecycledeRanFIG i. kine (ou de la machine parfaite) doitêtre complété de la manière suivante {fig. 2) : le fluide ayant été amené en décrivant le cycle ordinaire AjAB (*) Voir Bulletin de la Société d'Encouragement pour l'industrie nationale (octobre 1898; p. 1349 et suiv.). (**.) Les fig. 1 à 18, 20, 21, 24 et 26 sont extraites du Bulletin de l'Association technique maritime.

457

à l'état de vapeur saturée, est surchauffé à pression constante. Son point figuratif vient en B'. Le fluide est introduit sous cette forme dans le cylindre, est détendu adiabatiquement jusqu'en B\ et enfin condensé suivant B'.A,. Dans le cas de la vapeur surchauffée, comme dans celui de la vapeur saturée, les quantités de chaleur fournies à chaque kilogramme de vapeur sont les mêmes pour la machine parfaite et pour la machine réelle ; le rendement spécifique peut donc s'évaluer indistinctement soit par le rapport des calories dépensées, comme il résulte directement de la définition anglaise, soit par le rapport inverse des consommations de vapeur -^i en désignant la consommation de vapeur par cheval par K pour la machine parfaite et par k pour la machine considérée. Pour déterminer le rendement thermique et le rendement spécifique d'une machine donnée, il suffit de mesurer la consommation de vapeur de cette machine. Le rendement thermique s'en déduit de la manière suivante : " • La puissance de 1 cheval (75

kilogrammètres par e

seconde) équivaut à ^'^j'"^ = 635 "', 3. La chaleur dépensée par cheval est, d'autre part, égale à A- (606,5 + 0,30oT, — T2 ) pour le cas de la vapeur saturée, et à A [606,5 + 0.305T, — T2 + Cs (Tf — Tç)] pour la vapeur surchauffée, en désignant par : Tt , T2 , Tj, C,,

la la la la

température de la vapeur saturée à la pression d'admission température d'échappement ; température de surchauffe ; chaleur spécifique de la vapeur surchauffée.