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NOTE SDR, LES TELLURURES D'OR ET D'ARGENT
DE LA RÉGION DE KALGOORLIE
taines anthracites. Les fragments ont d'ailleurs souvent l'apparence d'un agrégat confus. Les deux échantillons soumis à l'essai et dont l'analyse figure au tableau général ont fourni des résultats sensiblement différents, qui correspondent, pour l'un (a) à la formule (Au, Ag) 2 Te, pour l'autre (b) à la formule (Au, Ag )4Te 3 . Le premier parait se rapporter au type de la Kalgoorlite. Le second semble devoir être considéré comme un mélange de variétés diverses, ce qui n'a pas lieu de surprendre pour un minéral d'aspect confus et qui ne possède aucun caractère cristallin. L'analyse permet d'y voir un agrégat des deux variétés de tellurures, que j'ai désignées plus haut sous les noms de Kalgoorlite (n° 3) et de Coolgardite (n° s 2 et 5).
Ions n° 3 (a et b) et n° 6 (a)]. L'échantillon 6 (b) paraît être un agrégat des deux dernières variétés, la Kalgoorlite et la Coolgardite.
En résumé, les échantillons de tellurures de l'Australie occidentale, dont j'ai donné plus haut les analyses, se rapportent aux variétés suivantes : La Sylvanite, biteliurure d'or et d'argent (Au, Ag) Te2 ,, à texture cristalline (échantillon n° 1) ; La Calavérite, biteliurure analogue au précédent, mais beaucoup moins cristallin et contenant une moindre proportion d'argent (échantillon n° 4) ; La Coolgardite ou sesquitellurure d'or, argent et mercure : (Au, Ag, Hg^TeS,
avec proportions variables de l'or et de l'argent, qui se substituent l'un à l'autre dans une large mesure [échantillons n° 2 (a et b) et n° 5] ; La Kalgoorlite (Au, Ag, Hg) 2 Te, où les proportions relatives des métaux sont également variables [échantil-
Méthode d'analyse. — Il me reste à faire connaître la manière dont j'ai procédé à l'analyse des tellurures de l'Australie occidentale. J'ai opéré, autant que possible, sur 1 ou 2 grammes du minéral exempt de gangue. Après pulvérisation et pesée, la matière est attaquée par l'acide azotique pur dans une capsule de porcelaine; on chauffe jusqu'à disparition des vapeurs rutilantes et on reprend par de l'eau faiblement acidifiée, puis on décante sur un tout petit filtre, afin de retenir les parcelles extrêmement fines qui pourraient êtré entraînées. On recommence ainsi trois ou quatre fois et on termine par un lavage à l'eau chaude. On aura à s'occuper dans la suite : du résidu insoluble A et de la solution azotique filtrée B. A. Le résidu insoluble, qui est de couleur plus ou moins noire ou bronzée, est traité dans la capsule et sur le filtre par l'acide chlorhydrique et quelques gouttes d'acide azotique ; on chauffe, puis on étend d'eau froide et on fait passer sur le petit filtre, qui retient, avec une quantité de gangue très petite ou même nulle, un peu de chlorure d'argent. Après lavage, on redissout le chlorure d'argent par un peu d'eau ammoniacale et on le précipite de nouveau, en acidifiant par l'acide azotique, pour le joindre à la partie principale de l'argent venant de la solution B. La liqueur chlorhydrique jaune contient la totalité de l'or, une petite portion du tellure et quelquefois un peu d'antimoine. On élimine entièrement l'acide azotique par