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LES
GISEMENTS
DIAMANTIFÈRES
de recouvrement atteint de 7 à 8 mètres ; elle dépasse ce chiffre, si on s'approche trop de la zone marécageuse : sur le bord de celle-ci, on a eu des puits de 25 mètres de profondeur. En outre, les irrégularités locales sont parfois considérables. La puissance de la couche de graviers est variable également, et les variations sont d'autant plus brusques et importantes que la région que l'on examine est plus rapprochée du haut de la vallée. Dans les régions basses, plus élargies, on peut admettre une épaisseur d'environ 1 mètre. La continuité du gisement est satisfaisante dans ces zones élargieset basses, où les alluvions ont pu se déposer avec quelque régularité sur toute la surface ; mais il n'en est pas de même dans les vallées étroites : à mesure que l'on remonte, on voit la couche diminuer de largeur, s'étrangler, disparaître, reparaître à côté ou un peu plus loin ; l'allure est des plus capricieuses ; les indigènes emploient, pour la caractériser, le terme de «rue», ayant dans l'esprit l'image d'une rue inégale, tortueuse, conduisant à des impasses insoupçonnées. Quant à la teneur en diamants, elle est l'élément le plus difficile à connaître, et peut-être le plus variable parmi tous ces éléments variables : sans parler du poids brut contenu par mètre cube, qui diffère naturellement avec les emplacements considérés, il y a à tenir compte de la dimension moyenne des pierres, de leur éclat, de leur couleur, de telle sorte qu'il ne serait possible d'indiquer un chiffre digne de quelque confiance que pour une partie du gisement d'assez faible étendue. La couche de graviers est composée de galets de quartz de dimensions très diverses, depuis la grosseur d'une bille jusqu'à celle d'une tête d'homme. La couleur générale est le blanc, quelquefois légèrement jauni, d'autres fois plus ou moins rougeâtre selon le degré d'imprégnation par
DE LA
RÉGION'
SUD-EST
DE
L'iLE DE BORNÉO
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l'oxyde de fer. Avec le quartz, la couche renferme quelques fragments roulés de roches porphyriques et de quartzites micacés, des morceaux à demi déc.omposés de granuhte ou de pegmatite, des blocs de calcaire coquillier, des silex en boules plus ou moins volumineuses ou en débris irréguliers, auxquels adhère encore un peu du calcaire d'où ils proviennent. Aucun fragment de roche basique parmi tout cela. Les plus gros des éléments sont les silex et les calcaires. Tout l'ensemble est pénétré d'argile, tantôt d'argile blanche très épaisse, très collante, provenant certainement de la décomposition des feldspaths, tantôt d'argile jaune plus liquide. L'argile blanche semble être plus abondante dans le haut des vallées. Le recouvrement est identique à lui-même dans ses traits essentiels sur toute l'étendue du district : ce sont, d'abord, à partir de la surface, des terres argilo- marneuses jaune rougeâtre, puis, au-dessous, des argiles compactes grises ou blanches, striées de co'orations rouges; ces argiles deviennent peu à peu sableuses vers le bas et finissent par céder la place à des sables gris quelquefois argileux, mais souvent très mobiles et très aquifères. Ces sables passent à leur tour à des graviers d'abord très fins, dont les éléments grossissent à mesure que l'on s'enfonce et dont la zone inférieure, où les galets atteignent les dimensions les plus importantes, constitue le gisement diamantifère. Ainsi les diamants ne sont point renfermés dans une couche parfaitement nette et bien délimitée; la limite supérieure de la zone de graviers où ils se trouvent n'est pas visible à l'œil; on ne peut la distinguer qu'au moyen d indications extérieures vagues et peu sûres : dimensions des galets, proportion d'argile, couleur, aspect général, etc. Le seul moyen exact de se rendre compte est un lavage d'essai. Si ce lavage, sans donner de diamant, fournit certains minéraux accessoires dont je parlerai