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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
fissile en plaquettes, dont le village de Chao-Pai est entièrement bâti. A mesure qu'on descend vers Toung-Tchouan dans la vallée de Tche-Ki, le terrain devient schisteux. Ilcontient une veine charbonneuse de 0m ,20 Ù2.350mètres d'altitude, au col le plus voisin de Toung-Tchouan. Après avoir suivi la rivière entre des escarpements de porphyrite amvgdaloïde plus ou moins altérés (Mou-Koui-Tang on pénètre dans le bassin quaternaire Est-Ouest de Toung-Tchouan, situé à 2.200 mètres d'altitude et entouré de pitons de calcaire carboniférien portés sur les flancs des croupes de porphyrite. Comme à Yun-Nan-Sen, des indices de houille se rencontrent sur les bords mêmes du bassin, notamment au Nord-Est, où une petite exploitation a servi pendant quelque temps pour la cuisson des poteries. Les schistes en place renferment des débris de Stigmaria. La formation calcaire commence à quelques mètres au-dessus et atteint environ 300 mètres d'épaisseur au village de Long-Ouang-Miao. D'autres gisements de houille existent encore dans la région de Toung-Tchouan. Le bassin lacustre de Tche-Hai. situé à l'Est, possède aussi sur sa bordure des affleurements exploités assez activement. Un horizon houiller, du calcaire à Productus, se rencontre encore à Cha-Ko, vers 2.600 mètres d'altitude, au-dessus du bassin de La-Kou. Dans cette localité, une grande faille au Nord-Nord-Est parait relever les calcaires et mettre à nu le terrain houiller inférieur. A une quarantaine de mètres au-dessous du calcaire, une couche de houille non flambante, d'environ 1 mètre, » été exploitée sur plus de 1 kilomètre d'affleurement horizontal. Elle est encore employée à la fabrication oS la chaux. Les schistes encaissants contiennent encore de* débris de Stigmaria. Une seconde couche beaucoup ph' s épaisse (3 à 4 mètres) est visible dans le petit ruisseau situé à 50 mètres environ au-dessous de l'affleurement de
DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
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Cha-Ko. L'affleurement, très altéré, parait cendreux. Des gisements de cuivre très divers existent dans toutes les directions autour de Toung-Tchouan. Je décrirai d'abord la mine de Lou-Pou, située à 45 kilomètres, dans la direction de Siao-Kia-(Ting), non loin de l'escarpement du Fleuve Lieu. Le petit village indigène de Lou-Pou, voisin de la résidence où M. Coulmont, missionnaire, a bien voulu me recevoir, est situé à 2.500 mètres d'altitude entre un plateau permien et des croupes de porphyrite, dontla surface herbeuse et cultivée s'élève en pente douce jusqu'à la crête du Fleuve Bleu. Elle atteint ainsi l'altitude de 3.000 mètres et se termine le long du fleuve par des escarpements verticaux, souvent basaltiques. La pente moyenne qui relierait ces crêtes au lit du fleuve dépasserait 40 p. 100. Un lambeau de schiste carboniférien se trouve encore sur la porphyrite, à 2.850 mètres d'altitude et à 5 kilomètres au Nord du village. Il renferme une veine de houille très altérée, de 1 mètre à l m ,50, portant au toit un lit de gros rognons de fer carbonaté. Cette houille fournissait à M. Coulmont son combustible ordinaire. Elle est exploitée librement par les habitants. La mine île cuivre se trouve au sein de la porphyrite elle-même. La roche est formée de bancs basaltiques «ntre lesquels des surfaces de séparation marquent une sorte de stratification. C'est dans un de ces plans, sorte de filon horizontal qui se poursuit à de grandes distances, qu'on exploite un remplissage de sulfate de baryte contenant du cuivre natif etoxjolulé. Les orifices sont ouverts à flanc de coteau dans tous les points où la veine baryfique est assez puissante pour permettre l'établissement d'une galerie basse sans entamer la porphyrite. Le mineur s'avance ainsi le plus loin qu'il peut en abattant à c oups de masse les veines et les noyaux de minerai qui se