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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
trouvent à sa portée. Il est obligé de renoncera sortir les blocs de cuivre natif, dès que leur dimension dépasse celle de son étroite galerie. La richesse moyenne du gisement est certainement considérable ; mais il est difficile de l'évaluer, car les parties minces sont abandonnées, et sont tout aussi minéralisées que les autres. La mine n'est ouverte que depuis un an. Elle occupe une centaine d'ouvriers qui travaillent sous divers patrons et se déclarent très satisfaits des résultats obtenus. Leur salaire moyen est d'environ 15 francs par mois ; mais ils reçoivent, en outre, . environ 900 grammes de maïs par jour et sont un peu intéressés aux bénéfices du patron. Le minerai trié, renfermant de 20 à 40 p. 100 de cuivre, est transporté à Toung-Tchouan, et acheté par les mandarins au prix de 3 fen la livre, soit par tonne environ 170 francs, comprenant au moins 20 francs de frais de transport à la charge du patron. Les résidus rejetés comme sans valeur contiennent encore 15 p. 100 de cuivre. La production ne doit guère dépasser une demi-tonne par jour. On rencontre dans toute la contrée des gisements analogues. Ils sont exploités notamment à Lou-Fong-Keou (15 kilomètres au Sud-Ouest de Lou-Pou). Le gisement de Kou-Niou-Tchang est de la même catégorie. Les noyaux de cuivre oxydulé ou natif, laissés par la décomposition de la porphyrite, se rencontrent souvent à la surface du sol autour de Toung-Tchouan. Les habitants s'en fabriquent parfois eux-mêmes des ustensiles de ménage sans faire intervenir la Régie impériale. Sur le marché de Toung-Tchouan, le prix du cuivre natif est de 9 fen la livre chinoise, soit environ 510 francs la tonne. Beaucoup d'autres gisements métallifères existent d'ailleurs dans les escarpements des bords du Fleuve Bleu. On trouve, par exemple, sur la crête même de Lou-Pou, au-dessus du village de Ma-Hong, un filon de galène ar-
DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
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gentifère un peu exploité en contre-bas. Des gisements de bioxyde de cobalt manganésifère sont exploités activement à Hong-Lo, à 30 kilomètres au Nord-Est de Lou-Pou. Ce minerai est acheté parles fabriques de porcelaine du Kiang-Si. La qualité ordinaire se vend couramment 0,13 tael la livre chinoise à Toung-Tchouan. La meilleure qualité atteint 0,30 taël, prix correspondant à environ 1.700 francs par tonne. Elle est exceptionnellement riche en cobalt et ne contient pas de cuivre. Le principal gisement de cuivre qui soit actuellement exploité aux environs de Toung-Tchouan est le groupe des mines de Tang-Tan, situé auprès du village de Ta-Me-Ti, résidence du mandarin supérieur. Après avoir franchi la bordure de calcaire à Productus, toujours surmonté de lambeaux permiens, qui limitent, à l'Est, la plaine de Toung-Tchouan, on pénètre dans le profond ravin de Siao-Kia-Pin, creusé le long d'une cassure Est-Ouest. Ce ravin renferme près de son origine, c'est-à-dire à 13 kilomètres de Toung-Tchouan, une source sulfureuse semblable à celles de Tang-Tche et de Ngan-Lin, mais se maintenant, comme cette dernière, à la température d'environ 45°. Elle sort à la base des calcaires fétides et passe, avec un débit de 15 à 20 litres par minute, dans une piscine attenant à une petite pagode (altitude, 2.000 mètres). Un peu au-dessous de cette source apparaît la formation gréseuse inférieure. Elle se compose d'abord d'un gros poudingue ; puis elle renferme, à environ 100 mètres au-dessous de la base des calcaires, une couche extrêmement régulière de schistes charbonneux altérés, presque horizontale, d'au moins 6 mètres de puissance, qu'on aperçoit sur plus de 1 kilomètre au fond du ravin Est-Ouest de Siao-Kia-Pin. Un autre ravin dirigé vers le Nord montre une coupe perpendiculaire de cette même couche. En continuant à descendre vers le Liou-Çhou-Ho, on