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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
plus favorisés produisent par mois pour 20 à 30 taels (110 francs au maximum) do minerai. La journée de l'ouvrier mineur, nourri par le patron, se pave de 70 à 100 sapèques (0 fr. 25 au maximum). Le patron fournit à sa guise l'huile, et la poudre, d'ailleurs peu employée. Le minerai de Lao-Sin-Tchang est presque entièrement composé de pyrite. On le mélange en proportion restreinte au minerai carbonaté de Lao-Tchang. Le minerai de Pe-Si-La se compose surtout de phillipsite et de cantonite, en filonnets dans un schiste compact. 11 est naturellement beaucoup plus difficile à fondre et exige un grillage préalable. Les Japonais ont construit à cet effet un certain nombre de stalles, du type ordinaire ; mais la rareté du combustible a obligé de renoncer à cette opération préalable. La mine de Pe-Si-La est donc maintenant considérée comme inexploitable, et le minerai qui reste n'est passé dans les fours qu'en très petite proportion. La scorie obtenue par la méthode actuelle ne contient que des traces de cuivre. Les scories anciennes contenaient environ 3 p. 100 de métal; celles qui se trouvent dans les environs des usines actuelles ont été refondues (Pl. X, fuj. 7 : dépôt de scories). L'usine japonaise contient huit fours à cuve. Il en existe d'autres disséminées dans les environs et confiées à des mandarins subalternes. Les fours se composent d'un creuset en brasque de l m ,30 de diamètre et d'une cuve conique de 2 mètres de hauteur soufflée par une tuyère diamétralement opposée à une porte, murée pendant la fusion, et percée seulement d'un -trou de coulée. Le vent est fourni par un grand soufflet en bois composé par un cylindre horizontal, dont le piston est mû directement par trois équipes chacune de 4 hommes, qui se relaient fréquemment pendant une journée de travail de douze heures, après laquelle ils sont remplacés par
DUS PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
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12 autres souffleurs. Après un premier remplissage de charbon de bois porté au rouge, on charge constamment de petites quantités de minerai carbonaté et du charbon de bois. On ajoute aussi de temps en temps du minerai sulfuré. Les scories s'écoulent par un orifice percé dans la porte, à mesure que le creuset se remplit de cuivre brut. Quand celui-ci apparaît à la coulée, on laisse refroidir le four, et on le vide en enlevant le muraillement situé en face delà tuyère. La fusion dure en général cinq jours et fournit au plus 300 kilogrammes de cuivre brut. La production totale de la circonscription de Tang-Tan est d'environ 500 tonnes par an. Le cuivre brut est envoyé à Toung-Tchouan pour }' être épuré par une fusion au bas foyer soufflé, avec brassage par une perche en bois vert. 11 est ensuite envoyé partie à Pékin, partie h Kong-Chan, où il existe un atelier pour la fabrication des sapèques. D'après Liou-Ta-Jen, les Japonais qui ont essayé de se substituer à la Régie impériale, il y a une douzaine d'années, ont dépensé 600. 000 taels (*) en construction de l'usine, en établissement d'une grande quantité de routes (une centaine de kilomètres), et dans l'exploitation du gîte de Pe-Si-La. Ils auraient produit environ 1.000 tonnes de cuivre brut, et n'étaient pas arrivés à rendre leur entreprise rémunératrice quand la guerre sino-japonaise est survenue. La fabrication du cuivre est donc retombée à la charge du Gouvernement chinois. Au moment de ma visite, elle avait cessé d'être onéreuse, Liou-Ta-Jen s étant attaché depuis huit ans à revenir aux anciens usages chinois, et à encourager l'établissement de nouveaux patrons mineurs, sans essayer d'intervenir luimême dans l'exploitation des mines. (*) Valant à l'époque environ 4 millions de francs.