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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET MINIÈRE
rapprochées des anciens rivages paraissent seules susceptibles de fournir des combustibles plus purs. La région que je considère comme la plus favorable au début de l'exploitation est précisément celle de, Yun-Nan-Sen. Les affleurements y sont rares et peu connus : ils appartiennent aux horizons supérieurs du permien moyen. Mais il est probable que les niveaux inférieurs du calcaire à Productus y sont houillers, comme on le constate encore vers l'Est, et ils peuvent contenir un combustible de qualité supérieure. On serait fixé sur son existence par des sondages qui l'atteindraient à des profondeurs inférieures peut-être à 200 mètres, mais très probablement à 400 mètres. Comme on l'a vu, les couches ne présentent nulle part , aucune trace de refoulement, et les affleurements se prolongent partout avec une puissance uniforme sur de grandes longueurs. Les terrains aquifères sont extrêmement rares. Les eaux d'infiltration superficielle glissent sur les niveaux schisteux, ou se réunissent dans les canaux souterrains des calcaires. _ Le grisou est connu dans les mines chinoises. Leur développement est en général arrêté par le manque d'air, que les exploitants savent combattre par des ventilateurs à bras, naturellement assez rudimentaires. En ce qui concerne la houille mésozoïque, l'extension et la continuité de l'horizon rhétien dépassent toute comparaison avec les gisements d'Europe. Les couches, souvent voisines de la surface du sol sur de grandes étendues, ne dépassent pas, en général, une épaisseur movenne. Les grandes épaisseurs de Hon-Gay sont dues visiblement à une succession locale d'ondulations paral-
(*) Jusqu'à plus ample informé, il semble que les dégagements rie gaz utilisés au Se-Tchouan pour l'évaporation du sel peuvent provenir simplement du terrain houiller sous-jacent.
DES PROVINCES CHINOISES VOISINES DU TONKIN
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lèles à. la flexure qui forme la côte du Tonkin. Comme l'indique la carte, on peut distinguer trois régions mésozoïques actuellement séparées par des surfaces d'érosion, dans lesquelles se rencontrent les affleurements de houille paléozoïque. Le lambeau de Mong-Tze et Hing-Gni, bordant la frontière du Tonkin, s'étend sur environ 50.000 kilomètres carrés. On doit rester au-dessous de la réalité en évaluant l'épaisseur moyenne de la houille à 0 m ,20, et on obtient ainsi une ressource totale de 10 milliards de tonnes. Los lambeaux de Ma-Chang et de Houei-Li, moins étendus, mais appartenant à des synclinaux plus accentués, sont beaucoup plus riches sur la verticale. On peut, en suivant la même proportion, évaluer leur disponibilité à 3 ou 4 milliards de tonnes. Le lambeau de Kouei-Yang est d'une étendue très supérieure; mais il s'appauvrit vers l'Est. Il est, par contre, très riche vers le Nord-Ouest. En réduisant la surface productive à 50.000 kilomètres carrés, on peut encore évaluer ses disponibilités à 6 ou 7 milliards de tonnes. La houille rhétienne est d'une nature toute différente de celle de la houille paléozoïque. Elle est, en général, d'une pureté très supérieure. La teneur moyenne en cendres des régions voisines des anciens rivages ne dépasse pas 5 à 6 p. 100. La teneur en matières volatiles atteint et dépasse même 35 p. 100. Les charbons y sont presque toujours flambants, et donnent un coke léger. La houille rhétienne retient plus d'eau que la houille paléozoïque ; elle s'altère aux affleurements en se fendillant ; mais la dureté des fragments, très favorable au triage, est un caractère physique des plus constants. Il se maintient à l'Est du Kouei-Tcheou, malgré la disparition des matières volatiles, qui laisse un combustible maigre, très analogue à celui de Hon-Gay. Les terrains rhétiens ne sont presque jamais aquifères. Tome XX, 1901.
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