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ÉTUDE GÉOLOGIQUE ET .MINIÈRE
l'analyse du minerai dénote encore la présence d'une quantité notable d'étain. Les deux métaux ne sont donc pas séparés d'une manière absolue. Les ressources stannifères de Ko-Tiou se prêtent mal à une estimation d'ensemble. On sait que les gisements de ce genre sont sujets à s'épuiser d'une manière brusque,, et les données nécessaires pour les définir en profondeur sont beaucoup plus difficiles à établir que dans les dépôts alluvionnels. Le prix assez élevé du charbon de bois employé à la réduction dans de petits fours à cuve n'entrave pas actuellement la production. Celle-ci n'est restreinte que par la faiblesse des quantités d'eau disponibles pour le lavage. Cette opération s'effectue par des moyens rudimentaires ; mais la nature du minerai et la main-d'œuvre chinoise permettent cependant de pousser l'extraction de l'étain jusqu'à ses dernières limites. Je n'en ai rencontré aucune trace notable dans les résidus. Depuis quelques années, le métal brut devient de plus en plus cuivreux, plombeux et arsenical. Il est tout entier envoyé à Hong-Kong en traversant le Tonkin. Les commerçants de cette colonie se sont réservé toute la production en échange de leurs importations. 11 leur est ainsi possible d'attribuer à l'étain, sur le marché de Mong-Tze, un prix supérieur à sa valeur intrinsèque. Dans ces conditions, il n'y a pas heu de considérer l'activité actuelle des mines d'étain comme un indice certain de la valeur d'ensemble des gisements. Il est, au contraire, probable que ceux-ci atteindront une période d'épuisement rapide. Entoutcas leur importance s'atténuera dès que le Yun-Nan possédera d'autres articles d'exportation, ou dès que la construction du chemin de fer apportera en salaires la monnaie, d'échange qui fait actuellement défaut (*). (*) Voir aux annexes (p. 414) le règlement de la Régie Impériale, fixant les conditions de vente de l'étain.
DES
PROVINCES
CHINOISES
VOISINES DU TONKIN
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IV. Gisements de cuivre. — L'exploration des gisements de cuivre du Yun-Nan et du Se-Tchouan méridional, représentés aussi au Tonkin et en Annam, date historiquement de plus de mille ans et remonte probablement
- i une antiquité encore plus lointaine. La Régie Impériale,
chargée de la fabrication du métal, a été organisée au milieu du xvn e siècle. Sous ce régime, une statistique de la production probable des diverses mines, en vue du budget annuel de la province, a été dressée par le Gouvernement, et se trouvait jusqu'à ces derniers temps dans la librairie, à Yun-Nan-Sen. Ce curieux tableau peut être un document précieux pour la conduite des recherches futures; mais il est sans valeur pour l'appréciation des ressources réalisables. Il n'établit aucune distinction entre les gisements productifs et ceux qui restent depuis longtemps inexploités. Les renseignements publiés, d'autre part, sur la richesse cuprifère du Yun-Nan sont déjà très nombreux. Il faut tout d'abord citer les ouvrages de M. Rocher et le Compte Rendit de la Mission Lyonnaise. Beaucoup d'articles ont été aussi rédigés par des missionnaires et des explorateurs dans les journaux d'Extrême-Orient et dans les publications coloniales. A l'inverse de ce qui s'est passé pour les gisements de houille, on n'a jamais sérieusement contesté l'importance des gisements de cuivre." Ils ont été l'objet de compétitions actives, dans lesquelles les Japonais ont précédé les Européens. Entre autres difficultés, l'exagération de la valeur que les Chinois attribuent aux richesses minérales de leur pays a fait obstacle aux tentatives d'exploitation. Le cuivre du Yun-Nan est encore actuellement le seul métal monnayé dans tout l'Empire. Son cours correspond à peu près rigoureusement à son poids. L'exportation des sapèques, qui tend à se produire dans les périodes de hausse du métal à l'étranger, cause un trouble réel dans
