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ÉTUDE
SUR
LES
FEUX
DES
MINES
DE
HOUILLE
de l'Est, était utilisée pour faciliter les différentes manœuvres et aussi pour la distribution de l'aérage. Les galeries de seconde tranche suivaient en arrière de celles de la première et étaient disposées de façon à se trouver au milieu du massif compris entre deux des anciennes traverses remblayées du premier niveau. Les dépilages étaient menés par grandes tailles de 30 mètres de front à hauteur de première bande et par petites recoupes successives dans la seconde. Grâce à la régularité de la méthode, à la qualité plastique des remblais et au soin tout spécial apporté à leur mise en place, on parvint à dépiler sans difficulté la majeure partie du quartier. Ce n'est qu'à l'extrémité Nord-Est qu'on eut à lutter contre le feu à l'aplomb d'une région que nous connaissions particulièrement mauvaise à l'étage 186 et que les dépilages de ce niveau avaient dû abandonner à cause de ses trop nombreuses parties incandescentes. B. Lutte proprement dite contre le feu. — Lorsque la présence d'un feu nouveau vient d'être dévoilée par des odeurs typiques d'hydrocarbures et, un peu plus tard, par la vapeur d'eau, puis la fumée, l'opération première et la plus simple est naturellement d'essayer de l'atteindre par un tronçon de galerie et, après l'avoir éteint, d'enlever le charbon échauffé pour le remplacer par de bonne terre. Dans les houillères de Decazeville, ce mode de travail, si simple en apparence, ne s'effectuait pas sans que l'on eût en même temps une équipe d'ouvriers occupés à boucher, au moyen 'de terre argileuse, les fissures de la houille par lesquelles l'air pouvait avoir accès sur le charbon incandescent. Ces crevasses communiquant avec le feu se trouvent ordinairement dévoilées par la fumée qui se montre successivement en des points nouveaux à mesure que l'on ferme les cassures par lesquelles elle se dégageait d'abord. Nous pourrions citer de très nom-
DANS
LE
BASSIN
D'AUBIN-DECAZEVILLE
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breux cas de succès obtenus dans ces conditions, la partie en feu n'ayant parfois atteint qu'une très petite étendue. Mais, le premier résultat obtenu, on ne peut encore regarder le travail comme terminé et se croire à l'abri de tout danger. Le vide formé par l'enlèvement de la houille échauffée est à remblayer avec grand soin avec de la terre convenablement tassée pour éviter tout contact avec l'air. On a là, en effet, un point délicat dont il convient de se méfier. Un feu dont nous avons déjà fait mention s'était déclaré au-dessous de la galerie 232 de la mine de Bouquiès. On attaqua d'un montage voisin une recoupe pour aller le détourner. L'opération réussit parfaitement et, après s'être relié à la galerie 232, on enleva tout le charbon friable qui paraissait devoir s'échauffer. Les vides ainsi produits furent simplement remblayés; mais il fut convenu que ce remblayage serait complété par un embouage. Cette dernière opération fut bien exécutée, il est vrai, mais pas avec un soin suffisant et pas avec assez de persistance pour produire tout l'effet qu'on devait en attendre. Des vides persistèrent entre le remblai et le charbon. Au bout de quelque temps, le feu se ralluma et prit rapidement une extension telle que nous pouvons le regarder comme l'un des plus violents qu'il nous ait été permis de constater. Lorsque, pour une raison quelconque, le feu n'a pu être détourné, on doit essayer de l'éteindre ou du moins d'en arrêter le développement, soit en remblayant avec un grand soin la galerie où il s'est montré, soit à l'aide d'un coffrage ou d'une voûte, si cette galerie doit être conservée. Coffrages. — Cette opération consiste à établir entre le boisage et le parement au charbon un matelas de terre