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ÉTUDE
SUR
LES
FEUX
DES
MINES
DE
HOUILLE
fortement damée qui doit empêcher l'accès de l'air sur le feu; son épaisseur varie, suivant les cas, do 0 m , 20 àO m ,50. Le coffrage peut s'étendre soit sur l'une des parois, soit sur tout le pourtour de la galerie. Dans le premier cas, il est d'habitude, dans les houillères de Decazeville, de ménager à la partie supérieure du coffrage, en avant de la terre damée, un certain vide v de section triangulaire qui, par la suite, sera très utile pour surveiller et maintenir le feu. Quelque soin que l'on ait apporté à la confection de ce travail de protection, on ne pourra éviter que la terre ne se contracte en se desséchant et qu'il ne se produise des fissures qui se manifesteront surtout à '** la partie supérieure. Le feu apFIG. 3. paraîtra par suite au bout de quelque temps au contact de la terre et du charbon. Le vide ménagé en couronne (v, fig . 3) permettra d'éteindre facilement la houille incandescente et de l'enlever pour la remplacer par de bonne terre, arrêtant ainsi le développement du mal. Les coffrages nécessitent une surveillance et un entretien de chaque instant, mais constituent un des meilleurs moyens de maintenir le feu. Nous citerons à l'appui le cas de la galerie de roulage (cote 190) de la mine de Fareyrès. Cette galerie, l'une des principales, put être maintenue au milieu du charbon embrasé sur une certaine longueur à l'aide d'un coffrage circulaire que l'on put conserver pendant une période d'une dizaine d'années^ Une négligence des ouvriers chargés de sa surveillance permit au feu de se communiquer au boisage et fit perdre la galerie, le 25 décembre 1894, jour de chômage.
DANS
LE
BASSIN
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D'AUBIN-DKCAZEVILLE
Voûtes. — Les voûtes ont sur les coffrages l'avantage de ne nécessiter que peu d'entretien et d'être d'une surveillance facile. Elles présentent cependant un inconvénient sérieux. Quelle que soit l'attention apportée à la confection d'une voûte, on ne peut empêcher l'existence, au milieu de la maçonnerie ou entre celle-ci et le charbon, de quelques vides ou quelques fissures permettant des introductions d'air. Le feu continuera par suite à se développer pour, finalement, faire son apparition à l'une des extrémités de la voûte, généralement du côté de l'arrivée d'air ; il faudra, par suite, prolonger la maçonnerie de temps en temps, augmentant ainsi l'étendue de la zone incandescente. Parmi les nombreux exemples que nous avons pu observer, nous donnerons les deux plus récents, pris à la mine de Bourran : 1° la rencontre d'une galerie transversale existant autrefois à la cote 182 ayant amené le feu en couronne d'une des galeries du niveau 180 (Nord de la Petite Cuvette); on construisit une voûte au point d'intersection. Ce travail, qui ne mesurait d'abord que quelques mètres, dut être prolongé peu à peu pour les causes déjà indiquées, et finit par atteindre plus de 20 mètres de longueur, jusqu'au moment où il vint se souder à une autre maçonnerie semblable ; 2° dans le quartier du relèvement Sud (Petite Cuvette), le feu était descendu du niveau 180 dans la galerie de l'Est de l'étage 175 en préparation. On voulut se protéger par une voûte; mais des points incandescents se montrèrent au bout do quelque temps à l'extrémité de la maçonnerie regardant l'arrivée d'air. On fut, par suite, obligé d'allonger peu à peu la voûte, qui atteignait une quarantaine de mètres de longueur, lorsqu'on traça une galerie de déviation destinée ii remplacer celle où se trouvait le feu. Il convient de citer un système intermédiaire entre le coffrage et la voûte, que l'on a essayé depuis peu à Bourran. Tome II,
1902.
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