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ÉTUDE SUR LES FEUX DES MINES DE HOUILLE
d'abord à la sole, puis à hauteur de la couronne de la tranche 225, dont on terminait le dépilage. Se propageant alors dans les pièces de bois horizontales laissées entre les remblais du niveau 225 et la sole de l'ancienne bande 227, il put se développer considérablement dans le sens horizontal, laissant voir des points incandescents successivement en plusieurs endroits.. On essaya en vain . de l'arrêter par l'eau et par des coffrages, et l'on fut finalement obligé de remblayer une partie du niveau 225. 3° Vieilles galeries , anciens puits , anciens montages . — Les vieilles galeries horizontales ou inclinées et les anciens puits plus ou moins remblayés formeront souvent le drain par lequel la combustion sera conduite d'un point parfois très éloigné vers l'endroit où se trouvent des travaux jusque-là indemnes. Nous citerons, parmi les nombreux cas que nous avons observés, les exemples suivants : a) Le 23 décembre 1901, à la mine du Banel, l'ancien feu de l'étage 225 descendit peu à peu par une galerie en pente pour sortir finalement, 16 mètres plus bas (cote 209), dans un plan incliné d'arrivée d'air, qu'il incendiait un peu plus tard et qu'il faisait perdre ainsi que tout le quartier, coûtant, en outre, la vie à un ouvrier. b) A la mine de Bourran, la première tranche du niveau 180 (Nord de la Petite Cuvette) était encore en préparation lorsque le feu fit son apparition en couronne de la galerie du mur à peine tracée et en plein massif de houille. Il avait été apporté d'un point plus ou moins éloigné par une ancienne galerie (cote 182), remblayée sans feu depuis deux ans environ. La partie incandescente fut vue la première fois en couronne, à l'intersection des deux galeries. c) Même mine ; au Sud de la Petite Cuvette, le feu arriva au. niveau 180, encore vierge de toute exploitation,
DANS LE BASSIN D'AUBIN-DECAZEVILLE
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par une descenderie en plein massif communiquant avec les étages supérieurs. d) Même mine ; les premières parties incandescentes que l'on rencontra au Nord de la Grande Cuvette étaient descendues des niveaux superposés par les anciens puits du manège et par un bure ancien. 4° Éboulements. — Enfin, les éboulements importants de la couronne pourront mettre en communication la tranche en exploitation avec les feux des niveaux supérieurs qu'ils risqueront de faire descendre. C'est ce qui s'est produit récemment,, le 31 mai 1901, au centre de la Petite Cuvette (2 e tranche 186) : un feu s'étant déclaré dans un des chantiers de dépilage, on se préparait à établir un barrage pour intercepter l'arrivée de l'air, lorsque se produisit, au point même où l'on allait travailler, un éboulement qui entraîna avec lui des charbons incandescents et mit le feu au boisage. Dans la même mine, on perdit la galerie de retour d'air de l'un des quartiers (niveau 180), ainsi que tout un réseau de galeries, à la suite d'éboulements qui firent descendre le feu et incendièrent les bois de soutènement. Moyens de combat. — Les moyens usités pour combattre les feux anciens sont les mêmes que ceux que l'on emploie contre les feux récents (pilonnages, voûtes, barrages, etc.). Dans la mine de Bourran (étage 180, Nord de la Petite Cuvette), on vient de tenter de se débarrasser par un embouage spécial d'un feu déjà cité qui s'est développé horizontalement entre les remblais de la première tranche et les charbons devant former la base de la seconde (méthode par deux tranches montantes). On doit pour cela tracer, en suivant comme sole les remblais de la première tranche, des galeries de niveau de chaque côté desquelles sera pratiqué l'embouage, au fur et à mesure