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ÉTUDE SUR LES FEUX DES MINES DE HOUILLE
de l'avancement. Le même travail devra ensuite être exécuté pendant la période de dépilage. Cette manière d'opérer, non tentée jusqu'à ce jour, est encore à ses débuts ; mais elle parait devoir donner de bons résultats. La vraie lutte contre les feux anciens, de même que pour les précédents, consiste dans la régularité de la méthode d'exploitation et dans le soin apporté à la conduite des chantiers et à la confection des remblais. On obtiendra de cette façon des résultats surprenants, ainsi que l'a démontré l'exploitation des niveaux 206 et 203 de la mine de Combes : La tranche 206 se trouvait dès le début dans des conditions aussi désavantageuses que possible : elle avait audessus d'elle les nombreux feux de l'étage 213, que de grands vides (désignés sous le nom de grands abatages) amenaient jusqu'à la partie à prendre; 2 mètres audessous existaient les galeries des vieux niveaux 198 et 200 également en feu. Les galeries de base de la tranche 206 furent tracées en dehors de la couche au toit et au mur ; un travers-bancs reliant les deux galeries servit de première attaque aux dépilages, qui furent menés suivant deux lignes de front s'avançant l'une vers le Nord, l'autre vers le Sud. Les traçages au charbon ne se faisaient qu'au dernier moment et toute galerie inutile était immédiatement remblayée. On put de cette façon enlever la partie Nord de la tranche jusqu'à la limite de la couche en n'abandonnant en arrière aucun lambeau de houille. L'exploitation, du Sud fut arrêtée par suite de la mauvaise qualité du charbon et par des difficultés énormes que présenta le traçage de ce côté de la galerie du toit, à cause de la chaleur excessive de la roche ; pendant l'arrêt d'un instant du ventilateur spécialement installé pour ce chantier, le thermomètre indiqua au front de taille une température
DANS LE BASSIN DAUBIN-DECAZEVILLE
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de 58° C; les blocs abattus étaient eux-mêmes complètement brûlants. La tranche 203, immédiatement inférieure, fut à son tour enlevée de la même façon, et son exploitation présenta naturellement de moindres difficultés. On put en outre remblayer et embouer une partie des galeries 198 et 200 que l'on rencontrait par leur partie supérieure. En opposition avec l'exemple précédent, on peut dire que le grand développement des feux qui se propagèrent au Nord de la Petite Cuvette de Bourran (2 e tranche 186) peut être attribué à la dispersion des chantiers et à la lenteur des travaux. L'exploitation, conduite d'abord régulièrement du Nord vers le Sud suivant une seule ligne de dépilages s'étendant du toit au mur, put être menée dans d'excellentes conditions sur un parcours de 80 mètres. A ce moment, la marche des travaux subit un ralentissement, par suite de pénurie d'ouvriers. En outre, dans le but de protéger une des galeries principales de première tranche, on commença à sa traversée l'enlèvement d'une bande de houille isolée (Ouest-Est) à faible distance au Sud de la ligne générale des dépilages. Le résultat de cette modification dans la marche des travaux fut de provoquer des tassements irréguliers et, par suite, des dislocations du charbon. Au bout de quelque temps, comme conséquence, le feu se déclarait en plusieurs points et prenait une telle importance que l'on fut obligé de remblayer, non sans de grandes difficultés, les tailles en cours ainsi que les galeries voisines, abandonnant des piliers de charbon au milieu des remblais. Lorsque l'étendue du gisement le permet, ilesttrèsimportant de laisser écouler le plus de temps possible, quelques années même, entre l'achèvement d'une tranche en feu et la préparation de la tranche suivante, de façon à per-