Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
112
REVUE
DE
LA CONSTRUCTION
DES
MACHINES
puissance qu'il faut communiquer à une génératrice est W-|- w . H étant la hauteur de la chute qui alimente une réceptrice ou la hauteur à laquelle une génératrice élève le fluide, Z l'ensemble des pertes de charge dans le trajet du iluide, on voit que : W = I(H — Z)
pour les réceptrices, et W = 1 (H + Z)
-
pour les génératrices, de sorte qu'on arrive aux relations suivantes: y (H — Z) = »„rt 0 — u,«,
«t y (H + Z) = u,a< — u 0 a 0 .
Aux hauteurs H on substitue, dans l'étude de certains appareils, les hauteurs piézométriques correspondant aux différences de pression du fluide dans les deux enceintes que sépare la turbo-machine. Ces formules supposent que les vitesses u0 eta0 d'une part, u x et a, d'autre part, sont les mêmes en tous les points d'entrée et de sortie, ou assez peu différentes pour qu'on puisse leur substituer des valeurs moyennes. Sinon, il faut supposer la turbine décomposée en une série de turbines contiguës et déterminer pour chacune d'elles les vitesses. L'équation générale devient alors : W =
±
VJ - (« 0 a 0 — ( qa,).
Pour faciliter et préciser l'étude des turbo-machines, M. Râteau définit une série de coefficients caractéristiques :
/m
Youverture , ——— (Û étant le débit en volume, H la hau-
s
EN
L'AN
1900
113
leur de la chute); le rendement mécanique, p; le coeffîqii Q cient manométrique,
- le coefficient du débit, —zl ; le
1 ul " ur coefficient de puissance,
— ; la vitesse relative (*)
de la turbine, rapport de la vitesse u à la vitesse \2gïl; u est la vitesse linéaire de la turbine de rayon r. Ces coefficients caractérisent chaque type de turbine, quelles qu'en soient les dimensions. Le même auteur a présenté au Congrès international de Mécanique, en 1900, un rapport remarquable sur l'état actuel delà théorie et de la construction des turbines hydrauliques. Le même Congrès a reçu, de M. le professeur Prasill, une étude sur les progrès do la construction des turbines hydrauliques en Suisse depuis l'année 1889. Enfin M. Râteau a publié, dans la Mécanique à l'Exposition de 1900, une étude sur les Moteurs hydrauliques à l'Exposition. On lira avec intérêt, dans la Bévue de Mécanique il"' semestre de 1898), une étude générale sur les turbines, par M. Flamant. Il convient de citer également la traduction française par M. Farman, publiée en 1896, du traité bien connu de Bodmer [Hydraulic motors : turbines and pressure enqines), qui a paru en 1889. Parmi les ouvrages allemands les plus récents sur le même sujet, on peut citer celui de M. le I) 1' G. Zeuner, Vorlesungen ùber Théorie der Turbinen (Leipzig, 1899). Classification des turbines. — Il peut être utile de rappeler les diverses catégories où l'on range les types variés de turbines. Une turbine est à impulsion ou à réaction, suivant que la pression reste constante ou (*) Dans l'étude des turbines, on considère aussi la vitesse relative de l eau ; mais la confusion des deux significations de cette expression n'est guère probable.