Annales des Mines (1902, série 10, volume 2) [Image 74]

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Pompes centrifuges accouplées. — Un moyen souvent employé pour augmenter la hauteur d'élévation des pompes centrifuges, sans en changer la vitesse et le débit, consiste à imiter ce qui se faisait pour les pompes à piston en reprise dans les puits de mine, en partageant la hauteur totale entre deux ou plusieurs pompes. Seulement les pompes n'ont pas besoin d'être échelonnées le long de la conduite de refoulement : on les place les unes à coté des autres, sur un arbre commun, l'aspiration d'une pompe recevant le refoulement de la précédente. Au lieu d'accoupler ainsi des pompes centrifuges distinctes ;t l'aide de tuyaux extérieurs de liaison, il est plus simple de construire un appareil unique contenant une série de turbines, montées sur l'axe commun, et séparées par des diffuseurs-distributeurs fixes, qui reçoivent l'eau d'une turbine et la conduisent à la suivante. Ces appareils fixes ramènent l'eau de la circonférence vers le centre; M. Râteau a soin de les munir d'ailettes pour empêcher l'eau d'y prendre un mouvement tourbillonnaire. La fig. 78 donne la coupe d'une de ces pompes, à sept turbines successives : on voit, sur la gauche de la figure, le piston destiné à l'équilibre de la poussée de l'arbre.

CHAPITRE XII. PNEUMATIQUE.

Il n'y a guère de nouveautés importantes à signaler, en ce qui concerne les procédés de compression des gaz, depuis l'Exposition de 1889 (*), sauf l'emploi de ventila(*) Consulter, sur ce sujet, une note, par l'auteur de ces lignes, publiée dans les Annales des Mines en avril 1894, sous le titre : Revue de Mécanique appliquée, Pneumatique.

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tours à force centrifuge pour des pressions de plus en plus élevées, et le transport en réservoirs de gaz fortement comprimés. La liquéfaction de l'air et d'autres gaz est examinée dans le chapitre qui suit. Ventilateurs. — Pour obtenir une forte pression à l'aide d'un ventilateur unique, il faut lui communiquer une très grande vitesse de rotation, qu'on peut obtenir à l'aide d'une turbine à vapeur. M. Râteau a donné d'intéressantes indications à cet égard dans une Note (déjà citée) sur les ventilateurs et pompes centrifuges, publiée dans le Bulletin de la Société de F Industrie minérale (l re livraison de 1902). Il cite des expériences où l'augmentation de pression a atteint la valeur mesurée par une colonne d'eau de 5m ,50; la vitesse était de 20.200 tours par minute, et le volume refoulé de 755 litres par seconde. Pour obtenir des pressions plus élevées ou bien la même pression avec une moindre vitesse de rotation, on peut avoir recours à des ventilateurs successifs. Moulins à vent. — L'utilisation de la puissance motrice du vent sur terre (*) continue à être bien limitée : on le comprend sans peine, car on donne presque toujours la préférence aux moteurs qui peuvent travailler aux endroits •et aux moments oit on en a besoin. Parmi les documents récents les plus intéressants sur les moulins à vent, on peut citer une étude de M. Râteau dans son Traité des tUrbo-machinés(**), et de nouvelles expériences de M.Murphy, rapportées dans le Bulletin de la Société d'encouragement pour l'Industrie nationale janvier 1902, (*) Sur mer, où cette puissance est facilement utilisable pour la propulsion des navires, la navigation à vapeur se substitue cependant de plus en plus à la navigation à la voile. (**) Revue de Mécanique, mai 1898, p. 181. Tome II, 1902.

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