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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES
même, pendant la détente, de sorte que la température atteinte n'est pas aussi basse. Les machines à air sont commodes, niais peu économiques, car elles consomment beaucoup plus de travail moteur que les autres, pour un effet donné. Leur mauvais rendement s'explique par la faible densité du lîui< le mis en jeu.: de grands cylindres sont nécessaires pour déplacer un poids d'air minime. Aussi y a-t-on à peu près complètement renoncé, même à bord îles bateaux, oii elles offraient certains avantages de simplicité. Les machines à liquide, complètes, se composent de quatre parties principales : le compresseur, le condenseur, le détendeur et le réfrigérant. Le réfrigérant est la partie où s'exerce l'effet utile ; il est maintenu à une température basse par l'absorption de chaleur produite par l'évaporation du fluide qui évolue dans la machine. Le compresseur aspire, dans co réfrigérant, la vapeur du liquide employé, qu'il comprime et refoule dans le condenseur, rafraîchi par une circulation extérieure d'eau : cette vapeur se transforme en liquide dans le condenseur. De là elle passe dans le détendeur, qui est un cylindre moteur; elle s'y vaporise partiellement, et se rend, à l'état de mélange de liquide et de vapeur, dans le réfrigérant, où la vaporisation du liquide, repris à l'état de vapeur par le compresseur, absorbe la chaleur. Le travail produit par le détendeur étant minime, on lui substitue un simple robinet de réglage, qui laisse écouler le fluide du condenseur dans le réfrigérant ; comme le petit travail externe que donnait le détendeur n'est plus produit; l'équivalent de ce travail, en calories, reste dans le Iluide ; la proportion de liquide par rapport a. la vapeur, dans le mélange fluide qui pénètre dans le réfrigérant, est alors un peu réduite. En résumé, le compresseur liquéfie dans le condenseur le gaz employé, à une température qui dépend de la
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circulation d'eau employée, et ii la pression correspondante (pression de la vapeur saturée à cette température). Le liquide ainsi obtenu s'écoule dans le réfrigérant, oii règne une pression beaucoup plus faible, et prend la température correspondant à cette pression réduite. En même temps, une certaine portion du liquide se vaporise. Enfin, c'est la vaporisation du reste du liquide dans le réfrigérant qui produit l'effet cherche. Sous une forme condensée, on peut dire qu'on prend dans le réfrigérant des calories à basse température ; en y ajoutant des calories qui proviennent de la transformation du travail fourni au compresseur, on chauffe le fluide jusqu'à la température du condenseur, dont l'eau de circulation emporte la chaleur totale. En diminuant l'orifice du robinet qui règle l'écoulement du condenseur au réfrigérant, sans changer la marche du compresseur, on abaisse la pression et, par suite, la température dans le réfrigérant ; mais, en mémo temps, le débit du Iluide diminue et le nombre des calories extraites à l'heure se trouve réduit. Les fluides qu'on emploie, ou qu'on pourrait employer, sont nombreux : il convient que la tension de vapeur n'en soit pas trop faible à la température qu'on veut obtenir dans le réfrigérant, ni trop forte à la température du condenseur; le fluide ne doit pas attaquer les pièces des machines; enfin, on écarte ceux qui coûtent trop cher. On fait usage principalement du gaz ammoniac et de l'acide carbonique ; certaines machines fonctionnent avec l'acide sulfureux, avec le chlorure de méthyle. D'une manière tout à fait théorique et générale, en imaginant le fonctionnement suivant le cycle de Carnot, on l'eut dire que le choix du fluide est indifférent ; mais, en realité, le rendement obtenu peut varier beaucoup d'un Iluide à l'autre. Suivant les propriétés physiques de ce fluide, les dimensions du compresseur, et par suite le tra-