Annales des Mines (1902, série 10, volume 2) [Image 163]

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DE

T. A

CONSTRUCTION

DES MACHINES

a d'ailleurs traversé au préalable, divisé en deux branches, deux échangeur* de lénifiera/ are ou appareils à contrecourants (serpentins à tuyaux concentriques) ; ces deux appareils sont refroidis, l'un par l'azote qui provient du réservoir supérieur d'air liquide, l'autre par l'oxygène donné par le réservoir inférieur. L'air ainsi refroidi se condense d'ailleurs en partie dans le réservoir supérieur d'air liquide (*). On obtiendrait ainsi, par cheval-heure, 25 (1 grammes d'oxygène à 90 p. 100. En résumé, on voit. la possibilité d'applications intéressantes de l'air liquide; mais ces applications ne sont pas encore entrées dans le domaine de la pratique. CHAPITRE XIV. ÉTUDES.

Subdivisions des études. — La construction d'une machine doit être précédée de l'étude complète de ses diverses parties, étude qui en arrête tous les détails et les indique avec précision, principalement sous forme do dessins, aux ateliers chargés de l'exécution. Cette étude complète comprend quatre phases successives, dont les séparations peuvent ne pas être très bien marquées, mais qu'il est important de distinguer plus nettemeni qu'on ne le fait généralement : ces quatre phases sont Pavant-projet, l'étude d'ensemble, l'étude de détail et l'étude d'exécution. Avant-projet. —■ Un bon avant-projet est l'oeuvre propre de l'ingénieur qui veut faire construire l'appareil; cet avant-projet ne doit pas se réduire à quelques indl* (*) Cet appareil a été récemment modifié : voir liultetiii de la Sof™ d'Encouragement pour l'industrie nationale, sept. 190-2, p. 409.

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319 cations vagues et sommaires, mais il comprendra l'examen de toutes les dispositions importantes de l'appareil. Sous ce rapport, les ingénieurs, qui disposent des ressources d'un bureau d'études composé d'un nombreux personnel, se laissent trop souvent entraîner à l'abus de ces ressources, et confient à d'autres ce qui devrait être leur tâche personnelle : il en résulte que l'œuvre manque d'unité et d'originalité ; il en résulte aussi trop souvent des dispositions compliquées et vicieuses, pour le motif suivant : une bonne machine est un ensemble harmonieux, dont toutes les parties dépendent, dans une certaine mesure, les unes des autres; il est donc mauvais de fixer a priori la forme d'une de ces parties sans s'occuper des autres; dans l'étude d'un avant-projet, il faut avoir le courage de sacrifier certaines dispositions qui séduisaient au début, quand on ne trouve pas moyen dé les faire cadrer avec le reste. L'ingénieur consciencieux n'hésitera pas à faire ce sacrifice nécessaire, à modifier en cours d'étude ses idées primitives; niais son subordonné se conformera coûte que coûte aux instructions qu'il a reçues : il tracera une des parties comme son chef le désire, mais aux dépens des autres. Les progrès de la construction mécanique permettent d'exécuter les pièces les plus compliquées ; mais la complication augmente le prix de la construction et les frais d'entretien, tout en diminuant l'efficacité de l'appareil. Les dessins d'un avant-projet doivent, de préférence, être exécutés sous forme de croquis, le croquis .se prêtant, beaucoup mieux que le dessin géométrique, à la représentation de pièces dont les dimensions précises et 'es détails ne sont pas absolument arrêtés; de plus, le croquis est un procédé de représentation souple et rapide. Sans négliger le principal pour l'accessoire, l'auteur du croquis saura cependant tenir compte des principaux détails auxquels il est bon de penser dès le début de EN

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