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REVUE DE LA CONSTRUCTION DES MACHINES
tion universelle : le dédain dont certains ingénieurs ont, pendant longtemps, fait preuve pour tout ce qui a trait à l'esthétique des machines a, fort heureusement, à peu près disparu, et on lie peut que se féliciter des progrès du goût dans cette branche importante des constructions. Aides dans le travail des études. — On voit que les études complètes de certaines machines exigent un travail extrêmement long. Toutefois ce travail est facilité par l'emploi des archives des bureaux d'études et surtout par la création dé types d'organes convenablement gradués. Beaucoup de ces organes sont communs à plusieurs appareils différents : on peut donc les étudier à part, et ; une fois pour toutes, à condition de prévoir des types bien gradués, avec des dimensions suffisamment rapprochées pour convenir à la plupart des applications. Dans le même ordre d'idées, il est évidemment désirable que les constructeurs puissent se spécialiser dans la production de certains appareils, qu'ils étudient minutieusement, et qu'ils perfectionnent, en tenant compte de toutes les indications d'une pratique prolongée ; cette spécialisation, quand elle est réalisable, est une garantie de bonne qualité et de production économique des machines. Les calculs de résistance et autres nécessaires pour l'étude des machines doivent être exécutés avec la règle à calcul. Non seulement cet instrument permet d'obtenir très rapidement et sans peine les résultats des opérations, mais il donne tout justement le degré d'approximation convenable pour ce genre d'applicaf ions. Les calculs effectués autrement conduisent souvent à de nombreuses décimales, dont on n'a pas le courage de s-c débarrasser, et qui sont sans aucune valeur réelle. En n'employant pas la règle ii cal cul dans l'étude des machines, on s'impose sans aucun intérêt un travail fastjjs dieux* en outre, les calculs .à faire, pour les divers
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tâtonnements utiles, sont souvent si longs qu'on peut être assuré qu'en général, sans règle à calcul, ils ne seront pas complètement exécutés.
Unification des pièces d'usage courant. — L'usage de séries graduées de pièces de types uniformes, d'un emploi fréquent, a tendance à sortir des limites de certains ateliers, qui ont créé ces types pour leurs besoins particuliers, et k se généraliser. Autant il importe que chaque constructeur soit libre d'adopter les dispositions qu'il juge les meilleures, quand il y trouve un avantage sérieux, autant il est fâcheux de multiplier sans motif les dispositions équivalentes de certaines pièces d'emploi fréquent, quand les modifications ne font que rendre, la construction plus coûteuse et l'entretien plus difficile. C'est surtout cette unification des détails qu'il est intéressant de rechercher, plus que celle des appareils euxmêmes dans leur ensemble; car il serait peu pratique d'imposer d'une manière générale l'emploi de certains appareils déterminés, à l'exclusion d'autres équivalents, et, si on pouvait le faire dans certains cas, cette contrainte serait un obstacle au progrès. Cette unification des détails importants attire de plus en plus l'attention des constructeurs et des ingénieurs. Celle des filet âges des vis mécaniques, mentionnée k titre '1 espérance dans la Revue de l'état actuel de la construction des machines (*) en 1889, est aujourd'hui un fait accompli. La Société d'Encouragement pour l'industrie nationale, k la suite d'une enquête étendue et d'une étude minutieuse, a proposé, en 1894, des règles d'un système, rm i, sous le nom de système français, s'est rapidement
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