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Des minerais de fer ont été aussi découverts récemment à Thermia, près du port de Saint-Stephanos. Le Péloponèse possède aussi de riches minerais de fer, sur les versants du Taygète, du côté de Sparte et de Calamata, et à l'Ouest, non loin de Kardamyli. Le sol de l'Eubée et de la Béotie contient également de nombreuses mines de fer. De Coumi jusqu'à Chalcis et du Copaïs à Amphissa, on rencontre des minerais hydratés argilopisolithiques provenant de l'altération de roches diabasiques. Minerais de manganèse. — Des minerais de manganèse, plus ou moins siliceux, se rencontrent en Grèce dans plusieurs localités. Au cap Vani de Milo, on exploite des minerais de ce genre en plusieurs couches successives déposées dans un même bassin; l'exploitation a lieu à ciel ouvert sur une grande échelle ; le lavage se fait avec de l'eau de mer. Émeri. — L'émeri de Naxos est très dur, à grains très fins, et, d'après les nombreuses analyses qui en ont été faites, il contient 93 p. 100 d'alumine. A raison des falsifications dont ce précieux minéral était l'objet, le Gouvernement a décidé de le faire vendre par la Société des Monopoles. Magnésite. — Ce minéral est exploité en Eubée par la Société des Travaux publics et communaux, qui a ses installations et ses fours de calcination et de briquettes à Mantoudi. On estime à plusieurs millions de tonnes les magnésites que renferment les filons dits de Cerf. Sa densité est de 2,85 : sa teneur en carbonate de magnésie, de 96,75 p. 100. En 1893, M. Phocion Negris a introduit à Mantoudi la fabrication de briques réfractaires de magnésite. Marbres. — Les marbres de la Grèce sont exploités depuis ces dernières années par deux Sociétés, l'une anglaise et l'autre hellénique. A Paros, dans la grotte des Nymphes, les anciens exploitaient, à une profondeur de 63 mètres au-dessous du niveau de la vallée, le marbre très renommé appelé lychnite. A Skyros, on exploite de riches carrières anciennes, qui renferment des marbres blancs et des marbres colorés. Ces derniers étaient très estimés des Romains, qui en décoraient leurs temples. A Tinos, on exploite le marbre turquin. En Thessalie ainsi qu'à Tinos, on exploite le marbre appelé vert antique. Dans le Péloponèse (Magne), on exploite du marbre rouge (rouge antique). A Styra, en Eubée, on exploite les beaux marbres connus sous le nom de cipotin ou pierre de Karystos, qui est d'un blanc verdàtre avec
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des veines couleur d'émeraude et qui se laisse facilement polir. A Levetsova, entre Sparte et Gythion, se trouve le porphyre vert antique. Sur le Mont Pentélique, les carrières anciennes et modernes fournissent des marbres d'un blanc de neige ou laiteux, ainsi que d'autres d'un bleu grisâtre avec des veines nuageuses. Les villes modernes d'Athènes et du Pirée sont construites avec ces deux sortes de marbres. Les anciens se servaient de ce beau marbre blanc pour les statues, les monuments et les temples. Ce marbre blanc, qu'on appelle aussi marbre du Monastère, a servi en 1833 pour la construction du Palais Royal et en 1861 pour la construction de l'Académie Sina; un chemin a été créé à cette époque entre les carrières et Athènes et a servi au transport de 3.000 mètres cubes de marbre. De ce même marbre ont été construits la Bibliothèque Valiano, FArsakeion, le Musée central, l'École Polytechnique, le palais du Prince héritier, l'Église catholique de Saint-Denis et plusieurs statues de personnages célèbres. Les carrières de Kassamboli en Thessalie, à une heure et demie de Larissa, sont très importantes. Les anciens en extrayaient des monolithes, dont quelques-uns se trouvent à Rome et à Constantinople. Actuellement on y exploite aussi de très beaux monolithes qu'on exporte en Occident et en Amérique. Les carrières de Styra, exploitées par M. Brindley, fournissent aussi de jolis monolithes destinés à être expédiés en Amérique pour la construction de la Bibliothèque de New- York. Pierres meulières et plâtre. — Depuis plusieurs années, le Gouvernement exploite des pierres meulières à Milo, mais la consommation diminue d'année en année par suite de la transformation des moulins. Il exploite aussi en petite quantité du plâtre servant pour la préparation des vins. Terre de Santorin (Pouzzolane). — C'est un produit volcanique (silicate d'aluminium contenant 67 p. 100 de silice et 13 p. 100 d'alumine) qui se trouve en grande quantité dans l'île de Santorin et les îlots de Thérasia et Aspronisi. La pouzzolane a de précieuses qualités pour les travaux hydrauliques et il en a été fait usage dans la construction des ports de Trieste, de Suez, de Constanza, de Chio, du Laurium, etc. Elle remplace aussi dans beaucoup de travaux le ciment, qu'on importe du reste en Grèce en grandes quantités. On l'emploie aussi très avantageusement Pour la construction. Une tonne de pouzzolane coûte de 10 à 12 drachmes sur port,