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NOTES
SUR -LA
DES
THÉORIE
cristallisation de carbone dans un bain de fonte, suivant un phénomène qui est très fréquent dans les produits industriels. On ne doit pas être surpris de rencontrer de semblables graphites foisonnants dans les météorites, ainsi que dans les roches diamantifères du Cap, qui semblent le résultat d'une scoriflcation profonde exercée sur de semblables fontes. Pour les diamants de Kimberlev, les synthèses de M. Moissan ne paraissent pas laisser de doute; j'ai montré autrefois que le diamant avait cristallisé là, avec du graphite, dans une brèche péridotique, qui représentait le dernier terme d'une série éruptive de plus en plus basique, et je crois que la théorie du diaBohême (district de Budweiss) a produit 12.683 tonnes (T. 400 tonnes à Schwarzbach, chez le prince de Schwarzenberg, 2.850 tonnes à Mugrau, 2.417 tonnes à Krumau) ; la Moravie, 4.388 tonnes; la Styrie (Leoben), 3.332 ; la Basse-Autriche, 943 tonnes. En 1899, la production totale de l'Autriche a été de 33.000 tonnes; en 1900, de 32.000; en 1901, de 34.000. En 1900 et 1901, cette production est estimée, en moyenne, 65 francs la tonne. Il faut ajouter, comme régions accessoires: le district de Passau, en Bavière, qui produit de 5 à 9.000 tonnes; le Piémont (1.133 tonnes à 13 fr. 41 en 1890, 5.650 à 10 francs en 1897, 9. 720 en 1900, 10.300 à 29 francs en 1901); les Etats-Unis [585 tonnes en 1892, dont 230 tonnes de graphite raffiné à Ticonderoga (N.-Y.); le reste dans le Michigan et en Pensylvanie; 1.900 tonnes à 457 francs en 1900 ; 2.600 en 1901] ; le Canada (1.100 tonnes à 76 francs en 1900, 1.700 en 1901); le Japon (390 tonnes à 403 francs en 1900;; le Mexique (256 tonnes en 1900). Le district de Borrowdale, en Cumberland, et la mine Alibert, en Sibérie, ne produisent plus rien depuis longtemps. Le petit tableau suivant résume ces chiffres :
CEYI.AN
1891 1898 1901
3;. ooo
15.000 (?)
AV/THICHE
21.346 33.062 34.000
ITALIE
1.735 6.435 10.300
BAVIÈRE
4.593 9.000
ÉTATS-UNIS
585 824 2.600
CANADA
1.107 1.700
On peut ajouter que la fabrication du graphite artificiel, organisée depuis quelques années aux chutes du Niagara, acquiert de plus en plus d'importance: 182 tonnes à 85 francs en 1899; 1.125 tonnes à 52 francs en 1901. La moitié de ce graphite est utilisée à la fabrication des électrodes.
GITES
MINÉRAUX
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mant et du graphite associés, dans l'Afrique du Sud, peut être laissée de côté ici comme suffisamment assise désormais (*), ainsi que celle du graphite inclus dans les météorites. . 11 convient seulement de rappeler une remarque de M. Moissan sur la facilité avec laquelle se produisent les carbures métalliques à haute température. Si l'on admet, comme cela semble très vraisemblable, que le noyau dense de la terre soit composé de métaux lourds associés avec du carbone (**); sil'on attribue, d'autre part, les déplacements de ces magmas profonds et leur scorification partielle, qui a produit les roches éruptives, aux grands mouvements de l'écorce ayant, par des dislocations, provoqué des introductions d'eau superficielle, on doit considérer comme probable la décomposition profonde de ces carbures en présence de la vapeur d'eau: phénomène qui, avec les métaux alcalino-terreux, donne de l'acétylène; avec les carbures d'aluminium, du formène. Cela ne veut pas dire que le pétrole ou le bitume aient une origine semblable ; mais, quoiqu'il puisse sembler plus « élégant » de ne pas invoquer ces causes profondes, cela me paraît impliquer, dans tous les mouvements éruptifs, depuis la consolidation du globe, de grands dégagements d'hydrocarbures, accompagnés d'un peu d'hydrogène libre, produit (*) Voir les Diamants du Cap, 1897, p. 215. HINTZE [Handbuch der Minéralogie) a reproduit récemment l'ancienne théorie inexacte, d'après laquelle les diamants du Cap seraient dus à un métamorphisme sur des couches charbonneuses traversées. Depuis longtemps, on s'est enfoncé, dans les mines de Kimberlev, au-dessous de ces couches charbonneuses sans que la teneur en diamants ait éprouvé aucun changement. (**) La densité moyenne de l'a terre est, d'après les expériences très précises de A. Cornu et Baille, de 5,56, contre 1 à 3 pour la superficie. 11 n'y a donc aucun doute sur la concentration des métaux lourds vers le centre. A la superficie, au contraire, l'oxygène et le silicium forment a eux seuls les 78 centièmes de la masse; avec l'aluminium, le magnésium, le calcium, les métaux alcalins, le carbone et le fer, on arrive à 98 centièmes, c'est-à-dire qu'il reste à peine 2 p. 100 pour les métaux denses, le fer excepté.