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altérée le long du graphite, au milieu des roches généralement très fraîches de Ceylan. En dehors du kaolin, il paraît que les roches encaissantes du graphite présentent, pour la plupart, mais non constamment, en Bavière et Bohême, une altération remarquable. Quand on attribuait au kaolin une origine profonde et hydrofluorée, on pouvait voir, dans ce rapprochement, un indice que le graphite serait provenu d'une émanation connexe, également profonde, et c'est la théorie de M. Weinschenk, qui, tout en remarquant l'arrêt en profondeur de certains kaolins et l'interruption de leur exploitation, admet cependant que d'autres se prolongent indéfiniment. Mais l'observation de nombreux gisements de kaolin dans le Plateau Central ne me paraît guère laisser de doute sur le caractère purement superficiel du phénomène de kaolinisation, qui peut tout au plus avoir été préparé et facilité par une ancienne réaction chimique exercée sur les feldspaths : réaction qui les aurait mis dans un état particulièrement instablef). La présence de kaolin au contact du graphite prouve donc seulement qu'il a existé là des lits de pegmatite ou de gra-, milite, comme dans le Limousin, et tout au plus aurait-on pu, si le rapprochement du kaolin et du graphite était plus constant qu'il ne l'est en réalité, supposer une émanation hydrocarburée de ces pegmatites ultérieurement kaolinisées, comme on en observe directement en Norvège et comme nous venons d'en voir un exemple probable à Ceylan. L'altération spéciale des couches à graphite, qui souffre d'ailleurs de nombreuses exceptions, n'a peut-être, pas d'autre cause que la facile pénétration des eaux superficielles au contact de ces lits charbonneux particulièrement imperméables et c'est apparemment laraison, pour laquelle, dans les gisements alpestres dont il sera question plus loin, la pegmatite étant remplacée par (*) Voir l'étude spéciale du kaolin, p. 105.
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DES GITES MINÉRAUX
NOTES SUR LA THEORIE
du chloritoschiste au contact des graphites, il s'est produit, par une altération analogue, du talc au lieu de kaolin. Cette transformation du feldspath en kaolin a donné, comme la théorie peut le faire prévoir, un résidu siliceux sous la forme d'opale ; et la décomposition connexe de certains minéraux pyroxénés, débutant par leur ouralisation, paraît avoir produit un silicate de fer Irydraté, la nontronite (que l'on retrouve, dans les mêmes conditions, à Ceylan), comme le feldspath donnait un silicate d'alumine, en même temps qu'un peu de manganèse laissait un silicate de manganèse appelé mog(*). Graphite de Styrie et des Alpes. — Si l'origine des gisements précédemment étudiés de Bohême et Bavière est, en résumé, discutable, il en est autrement de certains gisements alpestres, dans lesquels l'on doit voir, sans aucun doute, des combustibles métamorphisés. Il existe, dans les Alpes, une zone graphiteuse, que l'on exploite avec une certaine activité en Styrie, dans les Tauern de Rottenmann, et dont l'équivalent paraît se retrouver dans les Alpes liguriennes (vallée de la Bormida près Bagnasco), ou encore dans la vallée de Waldens, près Pinerolo, non loin de Turin (**). (*) La question discutée de la kaolinisation se trouvant, comme on le voit, liée, dans une certaine mesure, à celle du graphite, je crois utile de donner plus loin quelques observations encore inédites sur les kaolins du Limousin. Si le phénomène doit être considéré comme superficiel et récent, ainsi que je le crois, on ne peut admettre l'idée de M. Weinschenk, qui x od, dans l'état d'oxydation des éléments altérés, la preuve que le graphite ne s'est pas formé en milieu réducteur, et s'attache surtout à expliquer cette oxydation, qui lui parait un caractère essentiel des gisements graphiteux et, suivant lui, exclut absolument l'idée d'une °ngine hydrocarburée. Dans toute hypothèse, j'ai déjà dit que le graphite me parait provenir de carbures d'hydrogène ou peut -être de cyanures. Même l'acétylène, produite par la vapeur d'eau agissant sur les carbures alcalino-terreux, donne industriellement du graphite. Celui-ci est obtenu encore bien plus facilement par les combinaisons cyanurées. ( *) La bibliographie comprend, outre l'ouvrage de Weinschenk déjà Tome 111, 1903.
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