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L'avarie, qui dans de telles conditions s'explique aisément, aurait d'ailleurs pu être inoffensive, si la porte du foyer ne s'était ouverte sous la poussée de la vapeur. Le capitaine, qui venait consulter le manomètre, a été brûlé aux jambes. Affaissement d'un ciel de boîte à feu par surchauffe. — Sur un bateau de pêche à vapeur, le ciel de boîte à feu d'une chaudière marine, (à deux foyers cylindriques intérieurs et retour de flamme tubulaire) s'est affaissé en formant une poche de 12cm de profondeur; on ne sait si la surchauffe a été provoquée par un abaissement du plan d'eau ou par un dépôt gras. Il n'y a pas eu de rupture de la tôle; mais le ciel était en forme de demi-berceau cylindrique, consolidé dans sa partie courbe par une rangée de treize entretoises spéciales fixées chacune sur cette tôle au moyen de deux rivets. Douze de ces rivets se sont rompus et la vapeur s'est échappée par les trous, produisant dans les foyers un refoulement de fluides brûlants. Or le mécanicien était couché dans le local même du générateur ; il fut brûlé au visage, aux bras et aux pieds. Accident causé par le départ d'une vis à alliage fusible. — On peut encore ranger au nombre des accidents de foyers intérieurs le départ inopiné d'un bouchon fusible, au ciel de la boîte à feu d'une chaudière marine, à bord d'un paquebot. Ce bouchon était vissé de bas en haut dans la tôle du ciel ; sa tenue reposait uniquement sur le filetage ; la projection a eu pour cause l'usure de celui-ci. Il en résulta un écoulement d'eau dans le foyer et de là dans la chaufferie ; un jaillissement inopiné de cette eau sous l'action d'un coup de roulis vint brûler, d'une manière grave, 3 ouvriers du bord. Ruptures de tubes à fumée. — En dehors des quatre accidents qui viennent d'être résumés, et dont aucun n* été mortel, toutes les ruptures d'éléments pressés p aI
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l'extérieur ont porté sur des tubes à fumée. L'écrasement d'un tube à fumée dans une chaudière de locomotive ne constituant qu'un incident sans importance lorsqu'il n'en résulte qu'une détresse de train, la statistique des accidents d'appareils à vapeur n'enregistre les faits de cette nature que pour autant qu'il en résulte soit une mort, soit une blessure entraînant plus de vingt jours d'incapacité de travail. Ainsi recensés, les accidents causés par des ruptures de tubes à fumée ont été, en 1901, au nombre de 7; 2 d'entre eux ont entraîné la mort. L'un de ces deux accidents mortels s'est produit dans une usine de tissage de la région normande, à Bolbec (Seine-Inférieure). Il présente des analogies étroites avec les graves accidents survenus dans là même région, à Lisieux en 1889, à Honfleur en 1890, à Pont-Audemer et à Glos en 1893, à Rouen et à Elbœuf en \ 895 (*). Ainsi qu'on valevoir,letubeenlaiton qui s'est écrasé mesurait, comme dans tous les cas précédents, un diamètre exagéré. La chaudière, construite en 1876, offrait 80 m 2 de surface de chauffe ; son timbre était de 6 kg. Son faisceau tabulaire se composait de 18 tubes en laiton de 110 mm de diamètre intérieur, 3 mm d'épaisseur, 4 m de longueur, repartis en trois rangées horizontales de 6 tubes chacune. La porte du foyer était battante, sans loquet. Deux de ces gros tubes ont été avariés : l'un, appartenant à la rangée supérieure, s'est fragmenté en 15 morceaux sur 1,50 m de longueur, à partir de l'extrémité d'entrée des gaz chauds ; l'autre, situé directement au-dessous du précédent, s'est seulement aplati sur 1,10 m de longueur. H est possible que la fragmentation du tube supérieur ait eu pour cause déterminante une surchauffe résultant d'un abaissement du plan d'eau, encore que l'on V) Cf. Annales des Mines, 9" série, t. XI, 1897, p. S44 : Accidents cau■ s Par des ruptures de tubes à fumée de 1888 à 1896.