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n'ait pas de preuve matérielle de cet abaissement. Mais la constitution du tube et son âge (vingt-six ans de service) pourraient suffire à en expliquer la rupture. Quoi qu'il en soit, ce qu'il importe surtout de remarquer, c'est la gravité des conséquences, liées au grand diamètre du tube et à la disposition de la porte de foyer. Pour les conclusions, nous ne pouvons que renvoyer à notre précédente Étude sur les accidents causés par les ruptures de tubes à fumée (*). Au point de vue réglementaire, rappelons que l'emploi du laiton pour les tubes à fumée de plus de 10 cm de diamètre est interdit en Autriche par l'ordonnance du 1 er octobre 1875, en Italie par le décret du 3 avril 1890, en Allemagne par le règlement du 5 août de la même année. En France, à la suite de ce nouvel accident, une circulaire ministérielle du 20 novembre 1902 a invité les ingénieurs en chef des Mines à attirer l'attention des industriels intéressés sur les dangers que présente l'emploi, dans les chaudières à vapeur, de tubes à fumée en laiton de grand diamètre, surtout lorsque ces tubes sont d'âge ancien. L'autre accident mortel s'est produit dans l'industrie des chemins de fer, mais non sur une locomotive, et la gravité de ses conséquences a tenu à une circonstance exceptionnelle. La chaudière, de 148 m'2 de surface de chauffe, timbrée à 8 kg, appartenait au type locomotive, mais elle fonctionnait à demeure comme chaudière d'atelier et se trouvait installée do telle manière que son corps cylindrique reposait à peu près au niveau du sol naturel et que son foyer pendait dans un réduit souterrain, presque fermé de toutes parts et d'issue malaisée. Le chauffeur se trouvait dans ce réduit pour la manœuvre d'un robinet, lorsqu'un des tubes à fumée se rompit au ras de la plaque tabulaire du foyer. C'était un tube en fer, (*) hoc. cit.
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de 70 mm de diamètre intérieur, 5 m de longueur, 2,5mm d'épaisseur normale, posé en 1892. Dans la partie qui a cédé, il était profondément corrodé du côté des gaz chauds : sur une moitié de sa circonférence, il avait perdu presque toute son épaisseur. Ce grave accident, conduit donc, une fois de plus, à nos conclusions habituelles sur l'entretien des appareils et les aménagements des chaufferies. Les 5 autres ruptures de tubes à fumée inscrites à la statistique ont eu lieu dans des chaudières de locomotives en service. Toutes ont porté sur des tubes en laiton raboutés en cuivre et se sont produites dans la région du raboutage. Le mécanicien fut brûlé dans 3 cas, le chauffeur dans les 2 autres; mais aucun de ces accidents ne fut mortel. Tamponnage vicieux d'un tube à fumée. — Il en a malheureusement été autrement pour un accident causé, dans une chaudière locomotive, par une fausse manœuvre. C'était une chaudière munie de tubes à ailettes, de 65 mm do diamètre intérieur dans l'intervalle des ailettes. Un de ces tubes était avarié, il fallait le tamponner. Au lieu de se servir d'un tampon court, destiné aux tubes à ailettes, on prit un tampon pour tubes lisses, de forme mince et allongée, que l'on avait entouré d'une virole d acier pour en augmenter le diamètre. Ainsi modifié, le tampon restait insuffisant comme grosseur et trop long Pour pouvoir être mis en place sans venir butter contre les ailettes; au cinquième coup de masse donné pour l'enfoncer, il repoussa le tube, qui sortit de ses emmanchements. Trois hommes furent brûlés, dont un mortellement. Accidents des chaudières à tubes d'eau. — Les accidents de chaudières à tubes d'eau ont été au nombre de 7, dont 6 portant sur des chaudières à petits éléments et 1 sur Une chaudière Field ; 4 hommes ont péri, 9 ont été