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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
tion du pétrole), dont on croise les files interminables de wagons portant le précieux combustible enfermé dans de longues citernes cylindriques. Le transport de combustibles à grandes distances réduit d'autant le tonnage utile effectivement transportable par cette voie. On a bien essayé de multiplier le nombre des trains dans les deux sens en établissant des croisements entre les stations, surtout dans les parties où ces dernières sont raréfiées et où leur distance moyenne dépasse 25 kilomètres. On a créé ainsi des aiguillages intermédiaires, de façon à augmenter les points de croisement ; mais tous ces palliatifs n'ont eu pour but que de faire attendre, sans trop crier, la solution véritable, qui consiste dans la création d'une seconde sortie dirigée vers le nord-ouest, reliant le réseau Central Asiatique avec le restant des lignes russes, sans avoir à franchir la mer Caspienne. C'était évidemment une entreprise hardie et gigantesque, car la distance à franchir pour relier Orenbourg à Tachkent n'est pas moindre que 2.000 kilomètres. On s'est mis au travail en 1901, et il est permis de penser que la communication sera établie dans le courant de 1904. Comme je l'ai déjà dit, on commencera par une exploitation un peu aléatoire, avec des travaux de para» chèvement qui se feront en cours d'exploitation ; mais on passera, comme cela se fait à présent sur la ligne russnchinoise entre la Transbaïkalie et le Pacifique. J'insiste es sur ce grand principe, qui doit régir toutes les lig" construites dans des pays neufs : passer d'abord, sur des ouvrages de fortune, et faire ensuite les travaux présen1 tant un caractère définitif, en utilisant la ligne pour l* s transport des hommes et des matériaux. Dans les pa} a désertiques, où la question de la soif est la première 1 résoudre, cette méthode est la seule qui permet' d'atteindre avec rapidité la solution du problème.
EN ASIE CENTRALE
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Il est inutile d'insister sur les avantages que présentera la ligne Orenbourg-Tachkent, dès qu'elle sera ouverte, et sur l'essor qu'elle donnera à l'influence russe, non seulement en Asie Centrale, mais surtout au delà de ses frontières actuelles dans sa zone naturelle d'action que j'ai indiqué plus haut. Il sera possible, en cas de mobilisation, d'amener sur le réseau du Central Asiatique le matériel roulant et les machines nécessaires à la concentration des troupes et à leur ravitaillement dans des condition de rapidité et de sécurité qu'aucune autre nation, intéressées dans les questions d'Extrême-Orient, ne peut espérer égaler à beaucoup près. Au point de vue économique, la carte du réseau des chemins de fer russes en Europe et en Asie (Pl. VI), montre qu'on aura ainsi établi une connexion presqu'en ligne droite entre Tachkent et Moscou, qui est le véritable centre industriel de l'Empire russe. C'est là en effet Hue vient aboutir le principal produit qui s'exporte du Turkestan, le coton, ce qui va permettre aux Russes, dans un délai très court, de s'affranchir complètement du lourd tribut, payable en or, que les pays européens qui "e possèdent pas de colonies se prêtant à l'industrie du t'oton sont obligées de payer à l'Amérique et aux Indes pour se procurer cette matière première si indisponible à la vie courante de leurs populations. Ces considérations auraient suffi à la rigueur pour m engager à me rendre dans ces pays, y poser les bases dune industrie aurifère nouvelle, comme je l'ai fait dans voyages de 1895 et 1893 en Sibérie Orientale et en Iransbaïkalie ; mais, en étudiant de plus près les condi°ns dans lesquelles se présentait le voyage, je me rendis compte qu'il convenait d'élargir notablement son Ca dre. Je recevais en effet, de divers côtés, des indicatlons u °i i me faisaient comprendre combien était urgente la Connaissance et la mise en exploitation des gisements