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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
Ce que je viens de dire du dragage des rivières s'applique aussi au cours des rivières aurifères du Turkestan, notamment du Tchirtchik et du Zarafchan, et aussi, d'après des renseignements- récents, aux rivières descendant de la vallée de Kouldja, au delà de Vierny. Loess. — J'ajouterai enfin, pour compléter ce rapide aperçu géologique, que toutes les chaînes bordières du Turkestan sont garnies de vastes plateaux d'un loess jaune fertile, sur l'origine duquel on a beaucoup disserté, tout à fait comparable aux fameuses « terres jaunes » de la Chine centrale, et qui sont, comme elles, le terrain d'élection des agriculteurs, dès que l'irrigation peut y développer les principes fertilisants qu'elles possèdent. Au débouché des vallées glaciaires, d'immenses cônes de déjection forment des emplacements dotés, par la nature et par le mode même de formation, de la pente nécessaire pour permettre la facile répartition des eaux provenant de la fonte des glaciers. C'est ainsi que la plupart des rivières du Ferganah offrent le curieux appareil hydraulique figuré à la fig. 1 de la Pl. VIII, qui représente un type de captage complet des deux cours d'eau qui arrosent l'oasis de Margellan. La rivière de Sokh, descendant du glacier de Karagouch-kana, est répartie, à son débouché dans la plaine sur le cône de déjection, en milliers de canaux, qui l'absorbent totalement. Ces terrains arrosés sont actuellement occupés par la riche oasis de Kokand. On constate un phénomène analogue au débouché de la rivière qui arrose l'oasis de Makhram, et les deux anciennes et fameuses capitales, Samarcande et Boukhar^t occupent, sur le bas cours du Zarafchan, une situation identique. Les guerres que se sont livrées ces deux khanats ont toujours eu comme cause, apparente ou cachée, une question d'eau, qui est, dans ces pays-là, une question de vie ou de mort.
EN ASIE CENTRALE
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TRANSPORTS.
Avant d'entrer dans la description détaillée des gisements aurifères, je dois donner quelques notions générales sur la manière dont s'effectuent, en Boukharie, les transports par terre et par eau, et le prix de revient par ces divers moyens. Les transports par eau se font seulement sur l'AmouDaria. Ce fleuve, encombré de bancs de sable et de vase, n'offre aux bateaux à vapeur qu'un très faible mouillage. Il est navigable à la rigueur jusqu'à Saraï; mais, en pratique, on s'arrête à Patta-Guissar. Vers l'aval, le fleuve est navigable jusqu'à la mer d'Aral et, à l'époque de la conquête, les canonnières russes à fond plat passaient de l'Amou-Daria dans le Sir-Daria, lorsque la mer d'Aral était calme, car, malgré sa très faible profondeur, cette mer est dangereuse pour des bateaux sans quille. En dehors de l'Amou-Daria, il n'y a en Boukharie aucun autre fleuve navigable, et l'immense majorité des transports s'opère par des chevaux ou à dos de chameaux : le mulet n'est pas connu. C'est surtout par chameaux que se transportent les gros tonnages. Dans la région des plaines, la charge normale d'un de ces animaux est de 225 à 250 kilogrammes; mais, dans toute la région montagneuse de la Boukharie orientale, la charge normale ne dépasse Pas 12 pouds (200 kilogrammes environ). Transport par chameaux. — Les chameaux passent très bien par des chemins de montagnes qui seraient considérés en Europe comme de réels casse-cou. Il faut éviter seulement les glissades, car les os du chameau sont extrêmement fragiles, et tout animal tombé est une bête perdue. On évite donc de cheminer sur les terrains argdeux quand il pleut ou en temps de verglas; mais, sur