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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
EN ASIE CENTRALE
l'Amou-Daria. On ne pourrait qu'y perdre de l'argent. IL NAVIGATION PAR KAÏOUKS. — Cette navigation est beaucoup plus chère que la précédente; mais, par contre, elle s'opère de gré à gré et pour des quantités illimitées. Il y a cependant à noter que, de Patta-Guissar à Saraï ou, pour mieux dire, à Feyzabad (12 verstes en aval de Saraï), il n'y a pas eu jusqu'ici beaucoup de grands kaïouks de Khiva qui aient accepté de faire le voyage. Mais cet état de choses s'améliore, parce qu'il y a maintenant des Arméniens qui se sont établis à Saraï pour y acheter du coton et qu'ils ont besoin de fret de retour. Il y a des kaïouks de grande et de petite dimension. Les grands kaïouks portent de 2.000 à 3.000 pouds (33 à 50 tonnes). Les petits portent en moyenne 200 pouds (3T ,300). Ils vont bien plus vite que les grands en
gaffeurs, car on marche k la voile, à la gaffe, à la rame ou k la cordelle, suivant le cas. Prix de transport. — Les prix actuellement pratiqués varient beaucoup, suivant qu'on a un chargement complet ou une fraction de charge seulement k faire transporter. L'Etat emploie beaucoup de kaïouks pour ses transports de matériel de guerre, ce qui prouve à la fois l'insuffisante capacité de sa flottille et la difficulté qu'il y aurait, pour le commerce, k lui confier de gros chargements à transporter en une fois. Il y a aussi possibilité de faire remorquer les grands kaïouks à la queue du chaland k la remorque des steamers ; mais ce procédé est chanceux ; ces chalands n'étant pas membres en vue de leur traction par remorqueur, ils risquent de sombrer à pic dès que la moindre brise s'élève, surtout dans le bas fleuve, qui prend les allures d'une petite mer quand soufflent les tempêtes de sable. Actuellement, de Tchardjouy k Patta-Guissar, on paie 23 kopeks par poud (36 fr. 80 par tonne) pour un chargement non complet. Ce prix s'élève même k 25 kopeks (40 francs par tonne) quand les grands kaïouks sont dans le haut fleuve. On ne peut pas employer les petits sur cette section, car ils ne descendent qu'exceptionnellement au-dessous de Patta-Guissar, et, en tout cas, jamais en aval de Kerki.
remonte. Les kaïouks de 2.000 pouds emploientde 9 à 12 hommes ; ce sont des gens de Khiva. Les petits ont un équipage sarte de 3 à 4 hommes. Les prix de transport sont à peu près les mêmes dans les deux cas; mais les petits kaïouks ne naviguent pas sur la section comprise entre Patta-Guissar et Tchardjouy. J'ai examiné à Kerki quelques-uns des grands kaïouks en déchargement à quai. Ce sont réellement d'assez grands chalands, construits avec des bordages de 4 centimètres d'épaisseur, calfeutrés avec de l'étoupe et d'une . portée sérieuse, avec un âtre pour la cuisine. Il y a quatre à cinq traverses qui maintiennent les bords et forment autant de chambres réservées aux marchandises. Grande voile carrée de 9 m X 6. Une fois chargés, ces kaïouks ne débordent guère qu e de 0 m ,30. Aussi, quand il vente fort d'autre part q lie d'arrière, on stoppe pour ne pas sombrer. A l'avant de la cuisine, il y a un mât. Tout autour du eS bateau, des paquets de joncs servant de trottoir pour l
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De Patta-Guissar k Saraï-Feyzabad, par chargement non complet, on paie 20 k 25 kopeks (32 à 40 francs par tonne). Les prix varient aussi avec la saison. Si les kaïouks °nt sûrs de trouver un chargement de coton ou de pistaches k Saraï, c'est un grand avantage pour eux ; en conséquence, ils baissent leurs prix. s
La bonne saison pour ces frets de retour est septembreoctobre, époque des récoltes de coton. Il y a aussi des Pe aux à descendre. Tome III, 1903.
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