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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
Tout cela est à tenir en considération pour établir les prix les plus réduits pour ces transports en rivière. La meilleure combinaison consiste à affréter directement de Tchardjouy à Saraï sans transbordement. Dans ces conditions, il est probable qu'on pourrait arriver à ne payer que 30 kopeks par poud pour ce transport total (48 francs par tonne). Si, au contraire, il faut rompre charge à Patta-Guissar, il faut compter sur 45 à 50 kopeks pour les deux transports cumulés (72 à 80 francs la tonne). Durée du voyage. — De Tchardjouy à Patta-Guissar, on peut compter, en moyenne, un mois et demi. La meilleure saison est en mars et avril ; en mai commencent les grandes crues, telles que celle que nous avons dû subir au moment de notre montée. Après la saison des eaux, à la saison sèche d'août à septembre, il y a encore une bonne période d'eaux moyennes maniables, favorables aux kaïouks. Certains négociants de Tchardjouy traitent à un prix convenu, mais avec garantie de livraison dans un délai déterminé et pénalité à la charge du marinier en cas de retard dans la livraison ; mais ce n'est pas une règle générale sur laquelle on puisse absolument compter. Conclusions. — Comme conclusion, on voit que toute cette question de transport est indécise, flottante, sans règles ni tarifs absolument nets sur lesquels on puisse compter, et qu'il faut surtout s'attendre à perdre énormément de temps dans toutes ces négociations, recherche des kaïouks, palabres avec les bateliers, etc. Tout cela doit entrer en ligne de compte dans les frais de premier établissement d'une installation mécanique sur les placers et dans les dépenses à prévoir, avant qu'on ait pu rendre le matériel sur place et commencer à produire de l'or.
EN ASIE CENTRALE
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CHAPITRE IL
PLACERS AURIFÈRES.
Historique. — Les placers du Turkestan et de la Boukharie, auxquels on peut joindre ceux de la Kachgarie, paraissent avoir été connus et exploités depuis la plus haute antiquité. Ces pays ont été le théâtre de tant d'invasions, causées parles peuples les plus divers et les races les plus variées, qu'il n'y a rien d'étonnant à ce que chacune d'elles ait laissé son empreinte dans l'art des mines, soit sous forme d'objets usuels' ou artistiques et de monnaies, soit sous celle de méthodes caractéristiques de travail, transmises, de génération en génération, par les exploitants successifs. On trouve en effet, dans le voisinage immédiat des placers et à l'embouchure de la Varche, rivière qui traverse la région aurifère, de nombreuses monnaies et des objets en or, qui ne laissent aucun doute sur l'abondance du métal précieux à l'époque où ces objets ont été fabriqués. Sur les bords de la Varche, il y a eu de véritables fouilles régulières exécutées par les chercheurs d'objets en or ; les gains qu'on y réalisait ont même donné lieu à des désordres, et l'autorité boukhare a fini par les interne d une façon absolue, sous des peines sévères pour les contrevenants. J'ai visité cet endroit; le terrain porte encore les traces de ces fouilles, qui remontent à dix ans a Peine. On trouvait surtout des plats et des figures d'animau x, en or vierge ; le chameau et l'éléphant étaient fréquemment représentés. M. le Proviseur de Collège Rheingart, à Boukhara, Possède une monnaie trouvée sur les placers de Talbar,