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EN ASIE CENTRALE
RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
mais il faut remarquer ici que c'est une teneur réelle, car les gamins remontent tout, sauf les grosses pierres qui vont au soutènement des dépilages, mais qui ne représentent pas plus de 10 p. 100 au maximum du volume du gravier. J'ai moi-même lavé des teneurs de 1 zolôtnik pour 100 pouds dans ces graviers extraits des mouras (15 francs par mètre cube). Les mouras n'atteignent pas, en général, le bed-rock. Il y a trop d'eau dans son voisinage, et surtout les graviers très aquifères deviennent coulants, et une galerie sans soutènement, même à l'état de boyau étroit, ne peut pas tenir, ou s'éboule au bout de peu de temps, ce qui décourage les hommes. La moura suit donc la couche la plus inférieure possible, mais pas le bed-rock. Cependant quelques mineurs fameux, notamment dans la vallée de Chougno (Safet-I)aria), atteignent, prétend-on, le bed-rock. Des légendes courent alors sur les teneurs qu'ils rencontrent : pépites brossées à la grosse sur le rock, nombreux miskals vendus en cachette, etc. Bien entendu, la moura sert aussi à assécher les chantiers à ciel ouvert pratiqués sur son parcours, à côté de la rivière, en travaillant à sec, bien qu'on se trouve en contre-bas du torrent qui passe à côté. 11 | a, à Talbar, plusieurs exemples de ce travail un peu paradoxal au premier abord, quand on ne sait pas qu'il}' a une conduite souterraine qui draine le chantier.
MONOGRAPHIE DES PLACERS.
Les placers de la Boukharie Orientale se trouvent dans le bassin des rivières Varche et Kizil-Sou, affluents di Piandje, fleuve qui prend le nom plus connu d'AmouDaria après son confluent avec la Varche.
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Le Kizil-Sou, qui se jette dans le Piandje en amont de Saraï, reçoit à son tour un affluent important nommé l'Ak-Sou, qui traverse plus particulièrement la région des conglomérats aurifères. C'est dans le bassin de cette dernière rivière que se rencontrent les principaux placers que je vais décrire. Parmi les affluents du Kizil-Sou proprement dit, je me bornerai à donner des indications sur les gisements d'ObiSanghi-Khergovv, qui sont intéressants tant par leur facilité relative d'accès que par la démonstration très claire qu'ils donnent du mode de formation qui a présidé à la création des placers dérivés des conglomérats. Il s'agit en effet, sur ce point, d'un bassin fermé, présentant des avantages particuliers pour l'étude de la formation aurifère. Pour le bassin du Yak-Sou, j'étudierai en détail la vallée du Safet-Daria, dans laquelle se rencontrent les placers qui ont donné lieu à l'exploitation, la plus importante jusqu'ici, dans la contrée. Enfin, en ce qui concerne le bassin de la Varche, je donnerai comme exemple les placers de Tabi-Dara, sur lesquels ont porté des travaux de prospection et de reconnaissance très complets, exécutés par notre Mission. La carte représentée ftg. 6, Pl. VII, donne une idée de la position relative de ces divers gisements et permet de suivre les indications que je donne, plus loin, sur les itinéraires suivis et sur les cols à franchir pour passer d'un bassin à l'autre. En thèse générale, on voit que les placers provenant de l'enrichissement des conglomérats sont disposés sur le flanc occidental de la chaîne du Darvaz et f iu aucun d'eux ne se trouve au delà de la rive gauche de la Varche : ce cours d'eau limite nettement la formation aurifère vers l'Ouest et au Nord (Voir Pl. V). Placers de la vallée de Mazar-Sou. — J'ai visité ces ac
ers du 7 au 10 juin 1902!