Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 119]

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ITINÉRAIRE. — J'y suis parvenu en huit jours (dont deux de repos à Kouliab) depuis Saraï. Voici les principaux points de cet itinéraire, qui est intéressant parce qu'il est commun à tous les placers de la Boukharie jusqu'à Khavaling et qu'il n'y a plus de chemin proprement dit depuis la ville de Kouliab, résidence d'un Beg important. Je divise cette route en trois parties distinctes, à savoir : F". — De Saraï au Kizil-Sou par la montagne; IIe . — Du Kizil-Sou à Kouliab par Sayatte; III e . — De Kouliab à Khavaling et aux placers de Mazar-Sou.

I. DE SARAÏ AU KIZIL-SOU. — En prenant le raccourci indiqué sur la carte, on peut compter 38 verstes de Saraï au bac sur le Kizil-Sou, tandis que, par la route militaire, on en compte 60. Il est vrai que, par cette dernière, on peut aller en voiture, tandis que, par le col à 1.169 mètres, on ne peut passer qu'à cheval. C 'est une journée pénible, car il n'y a qu'une source et elle est infestée de sangsues. On est constamment dans le crétacé, formé par des alternances de marnes salées et du gypse. Passage du Kizil-Sou. — On passe le Kizil-Sou, rivière assez rapide, large de 60 à 80 mètres, eau saumâtre, dans un bac conduit par des Sartes (5 tenguis). On entre alors dans un interminable marais, qui conduit au poste le plus proche (13 verstes et demi du bac), nommé Parkhar. Nous y avons passé la nuit. II. Du KIZIL-SOU A KOULIAB, PAR SAYATTE. — On suit constamment la vallée du Kizil-Sou, sauf par le raccourci que nous avons pris, qui nous a évité de passer par Tchoubek. Nous avons quitté, en conséquence, la route des garde-frontières, environ 4 verstes après avoir quitte Sayatte.

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EN ASIE CENTRALE

RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES'

On compte : Du Kichlak Parkhar à Sayatte. De Sayatle au plateau sur lequel nous avons couché le soir dans un site pittoresque, lieu de pâturage pour le bétail transhumant, etc. . De ce point à Kouliab Total de Parkhar à Kouliab

13 verstes

18 22 33 verstes

Géologie. — Dès qu'on aborde les montagnes que traverse le raccourci, on reconnaît les marnes salées du crétacé. Les ruisseaux sont tout blanchis par les dépôts de chlorure de sodium cristallisé et par des placages de sulfate de chaux. La limite entre le crétacé et les plateaux de loess suit le chemin à 500 mètres à gauche. La route elle-même est sur le loess, qu'on ne quitte pas jusqu'à Kouliab et même jusqu'à l'entrée des gorges du Kizil-Sou. Le développement et la puissance du loess dans ces parages sont vraiment remarquables. On comprend que cette formation est due à un phénomène général. En principe, on peut marquer une frange de loess d'une centaine de mètres de hauteur sur tout le pourtour des vallées jusqu'à leur entrée en terrain accidenté. Le paysage en revêt un cachet spécial avec ses grandes lignes monotones de terrasses constamment rongées Par les eaux. La boue fine qui accompagne sans exception toutes les eaux des neuves et des rivières, jusqu a 3gr ,50 par litre en temps de crue, n'a pas d'autre origine. _ÏÏL A

DE

KOULIAB

ZAR-SOU.

A

KHAVALING

ET

AUX

PLACERS

DE

— De Kouliab à Mazar-Sou, on peut suivre

P usieurs routes, soit par Mominabad, siège d'un Amlacdar, S01 t en suivant le Yak-Sou jusqu'à son entrée dans l'ÉoTome 111, 1903.

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