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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
concentre entre ses mains toutes les rentrées d'or. Son fils vient d'être nommé Beg de Baldjouan, centre minier le plus important, qui contient l'Amlacdariat de Saripoul, peuplé uniquement de laveurs d'or. Tous les Begs, même les moins importants, sont aa courant des questions de change et connaissent la valeur des billets russes. Nous avons pu changer, sans perte et sans avis préalable, des sommes relativement importantes chez le Beg du Kouliab, environ 10.000 francs, sans aucune formalité spéciale. Dans la région de Mazar, qui est cultivée, les Sartes ne s'occupent d'orpaillage que de temps à autre, principalement pendant la morte saison d'hiver. Dans la vallée de Talbar, la terre est plus pauvre, les Sartes s'adonnent presque exclusivement à l'exploitation des alluvions aurifères. De ces différences essentielles découlent deux modes différents de perception de l'impôt. Impôt à Mazar. — La région est soumise au Zakket, c'est-à-dire au paiement de l'impôt en nature sur récoltes. En sus de cet impôt foncier, toute personne qui veut s'occuper d'orpaillage doit payer 2 tenguis 20 pouls comme redevance annuelle (environ 1 franc). C'est une véritable patente de mineur. La vente de l'or est libre. Impôt à Talbar. — Il n'y a pas de zakket proprement dit, mais chaque maison paie 1 miskal d'or par an. Ce miskal va à l'Émir. En outre, chaque maison doit payer 64 livres de blé et 1 charge de bois à brûler. Ceci s'applique aux habitants de l'Amlacdariat de Saripoul. Quant aux ouvriers étrangers à cet Amlacdariat, q" 1 viennent travailler, ils doivent payer la patente de 2 tenguis 20 pouls par homme. Il y a environ 800 maisons payant l'impôt de l'or dans
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l'Amlacdariat de Saripoul. A raison de 1 miskal, c'est-àdire de 1 zolotnik et 8 dolis valant environ 5 roubles, cela fait une rentrée annuelle de 4.000 roubles, dont 1 /4 à déduire pour les frais de perception ; reste net, pour S. A. l'Émir, une somme annuelle de 3.000 roubles, c'està-dire 8.000 francs. Cette charge est insignifiante, à côté de celle que crée à l'exploitant russe la législation dont je donne une idée par la traduction du règlement sur les mines de la Boukharie, annexée au présent Rapport. Aux termes de ce règlement, on doit payer 2 roubles par déciatine, plus 5 p. 100 sur le brut. Evidemment, un traitement de faveur, comme celui dont jouissent les orpailleurs sartes, ne peut être appliqué que sur une échelle restreinte, sinon ils envahiraient toute la zone aurifère du pays, sous prétexte de travaux indigènes. Il est indispensable de limiter et de cantonner ces droits, de manière à régler cette question. Une fois ces cantonnements bien déterminés, les Sartes exerceront sur les terrains qui leur auront été dévolus leur petite industrie manuelle, et ils ne pourront pas s'opposer a la mise en valeur, par les procédés modernes, des autres terrains que l'industrie russe est appelée à transformer. Après avoir terminé l'examen des placers de la Boukharie Orientale, le retour s'est effectué par le Nord, en franchissant la chaîne des monts Alaï. Cette excursion nous a permis de délimiter le contact entre le crétacé et le tertiaire dans cette région, ainsi que de déterminer la forme des terrains anciens qui composent l'ossature de cette grande chaîne de montagnes, dont les cols praticables ont des altitudes qui varient entre 3.800 et 4.200 mètres, loutes ces cimes sont couvertes de glaciers imposants, qui donnent lieu à une série de phénomènes glaciaires du Pins haut intérêt.