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EN ASIE CENTRALE RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS ROSSES
deux versants de l'Ill, dans les environs de Kouldja, de temps immémorial. Les travaux étaient seulement soumis aux vicissitudes politiques de ces régions troublées par les incursions incessantes des Mongols (*). La plupart des explorateurs russes du Tian-Chan signalent la présence des combustibles minéraux, et les soi-disant volcans en éruption signalés par Humboldt n'étaient que des couches de lignite superficiel en ignition. Le Journal des Mines de 1867 (fascicule d'avril) donnait des indications déjà plus précises sous la forme du compte rendu du voyage scientifique de l'Ingénieur des Mines Tatarinoff, qu'accompagnait le naturaliste Sievertzoff. C'est à eux qu'on doit un premier essai de systématisation des travaux exécutés en vue de la reconnaissance et du classement des combustibles minéraux de ces pays d'Asie Centrale. Le document le plus complet et le plus récenl sur ce sujet consiste dans la fameuse carte géologique du Turkestan, fruit de plus de seize années de travail et d'exploration do l'Ingénieur des Mines Mouchketoff, qui fut, à la fin de sa carrière, professeur à l'Institut des Mines de Saint-Pétersbourg, et de Romanoff. Les explorations de ces deux savants ont duré do 1874 à 1880, et la dernière édition de leur carte date de 1884. J'ai eu l'occasion de dire, à propos des terrains aurifères de la Boukhartë orientale, que la partie de cette carte ayant trait à cette région n'est pas conforme à la réalité; la carte géographique n'était même pas encore établie, et le pays étân pratiquement fermé encore aux Européens. Mais, pour tout ce qui concerne le Turkestan proprement dit, >a carte en question constitue un document de premier ordre, et elle servira de base à toutes les études présentes et futures ayant le Turkestan proprement dit pour objet. (*l MOUCHKETOFF, 11, 1817.
Mémoires de lu Société de Minéralogie russe, 2*âél<w
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En thèse générale, on peut dire que les gisements de combustibles minéraux du Turkestan se rapportent à deux catégories distinctes : 1° Des lignites crétacés, qui abondent dans la partie moyenne de ce terrain, caractérisé aussi par la présence de bancs épais de gypse et d'anhydrite, caractère qui en facilite beaucoup la reconnaissance. Ce sont aussi les gisements qui sont à la fois les mieux connus et les plus exploités. J'en décrirai deux comme exemples, l'un dans le Ferganah proprement dit, l'autre sur la chaîne séparatrice du Sir-Daria et du Tchou. Ce sont aussi les plus intéréssants au point de vue de l'utilisation des combustibles qui en seront extraits. 2° Des charbons proprement dits, qui paraissent dépendre des terrains plus anciens, dont on connaît des gisements au Turkestan, aux environs de Samarcande, ainsi que dans la région de Sergiopol : ces derniers ont été l'objet d'une exploitation assez suivie, à cause de leur proximité de l'Irtich; mais la plupart d'entre eux sont restés intacts, vu leur éloignement de toute voie de communication. Cette situation va bientôt changer; aussi donnerai-je à leur sujet quelques explications complémentaires. Mais, avant d'entrer dans la description proprement dite, il me paraît indispensable de donner des notions générales sur ces divers gisements, d'indiquer, dans la mesure du possible, l'origine et le mode de formation de ces combustibles et de tâcher d'en déduire des règles pour leur étude et pour les choix à faire au point de vue de leur mise en valeur. Caractère général des formations géologiques du Turkestan . — Un caractère général domine toutes les formations géologiques de l'Asie Centrale : leur isolement des mers e t le régime de bassin fermé qui en a été la conséquence.