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RICHESSES MINERALES DES POSSESSIONS RUSSES
Les restes actuels de la dépression aralo-caspienne, la mer d'Aral, le lac Balkach et autres flaques d'eau douce ou saumâtre superficielles, sont évidemment en train de se combler graduellement, par suite des apports incessants des cours d'eau qui descendent du Tian-Chan, du Pamir et de leurs ramifications principales ; mais ces érosions n'ont pas eu et ne pouvaient pas avoir l'importance de celles qu'entraîne nécessairement l'écoulement vers une mer ouverte et profonde. Le faciès d'eau douce et le faciès lacustre sont en effet prédominants, et il est facile de se convaincre que les vallées du Ferganah, de Kouldja et autres ne sont que le fond d'anciens lacs desséchés. ' Reclus (*) a très bien décrit le rôle joué dans cette formation aralo-caspienne par les deux massifs montagneux % du Pamir et des monts Célestes, séparés par la profonde dépression du Tarim . Ce massif du Tian-Chan fait partie de la chaîne méridionale qui naît au sud du bassin de pâturages du Grand Youldouz et qui, sous divers noms, se développe de Testa l'ouest. Au delà de Mouz-Art s'étend tout un monde de glaciers et de hauts sommets qui sont encore mal connus. On sait seulement que plusieurs d'entre eux sont comparables en longueur au glacier d'Aletsch, dans les AlpCs du Valais. Du Mouz-art-taou à l'extrémité occidentale du massif, sur une longueur de plus de 100 kilomètres, la crête neigeuse se maintient à une hauteur moyenne de plus de 5.000 mètres ; tous les pics dépassent d'au moins l.OOOmètres l'élévationdu mont Blanc, et c'est au sud de cette crête que trône le sommet majeur du Khan-TengriAu delà d'un chaos de grands sommets, plateau découpe dans tous les sens par les hauts affluents du Tarim et du Sir, les montagnes reprennent leur orientation normal»èt s'alignent en crêtes régulières dans le sens de Testa (*j Nouvelle Géographie Universelle, t. VI: l'Asie Russe, p. 354.
EN ASIE CENTRALE
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l'Ouest. Divisées en rameaux parallèles, elles forment dans leur ensemble un massif énorme, qui n'a pas moins de 350 kilomètres de large au Nord de Kachkar, et dont les chaînes bordières, au Nord et au Sud, sont beaucoup plus hautes que celles du Centre : c'est précisément dans Taxe du système que se trouve le sillon dans lequel coule le Narine, principal affluent du Sir-Daria. L'arête méridionale, le Kock-chaal, garde la prééminence qu'elle a prise avec le Mouz-art-taou et le Khan-Tengri ; quoique traversée complètement de distance en distance par des rivières qui descendent au Sud-Est dans la Kachgarie, elle maintient sa hauteur à plus de 4.500 mètres, et plusieurs sommets, dans le massif de Kok-kiya, dépassent 5.000 mètres. Ces montagnes, dont les escarpements s'inclinent vers le Turkestan chinois, sont encore parmi les régions les moins connues de l'Asie. Vers leur extrémité occidentale, elles sont pourtant traversées par un col d'accès très facile, le Touroug-art (Tourag-art), bien connu des marchands. Eii cette région du Tian-Chan, l'énorme piédestal de 4.000 mètres que forme le plateau ne porte que des collines nues, des chaînes éparses, entre lesquelles passent les lits de fleuves desséchés; on chemine pendant des heures sur des fonds d'argile rouge, sans trouver d'autre végétation qu'une espèce de rheum, croissant çà et là en myriades. De part et d'autre la pente est très facile; même au Xord, vers le plateau de TAk-sai, la déclivité n'est, d après Osten-Sacken, que de 200 mètres entre le seuil et le Tchatir-koul. Ce lac sans poissons — d'après le témoignage des Kirghizes, — est le reste d'une mer intérieure très allongée, comprise entre la chaîne méridionale et !es monts de 4.000 à 5.000 mètres que forme au Nord la rangée parallèle du Koubergenti, de TAk-bach, du Karakoin. L'eau n'a plus d'écoulement, du moins superficiel ; ce pendant elle n'est ni salée, ni saumâtre, phénomène r are dans un bassin fermé et qui semble indiquer que le