Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 147]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

286

RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RDSSES

charbon aux environs immédiats de Kouldja. Divers affleurements sont aussi signalés sur la rive gauche de l'Illi, à proximité de Viernv. Aucun d'eux n'a été, à nia connaissance, l'objet d'une exploitation régulière jusqu'à ce jour. Au delà de Vierny, après avoir franchi le fleuve Illi, on entre dans le massif montagneux de la Dzoungariej que contournera vers l'Ouest la ligne du chemin de fer, en restant dans les plaines basses qui avoisinent le lac Balkach. Les gisements de charbon de cette chaîne do montagnes se rattachent étroitement à ceux de Kouldja et ne sont pas à proximité de la ligne. En thèse générale, comme je l'ai dit plus haut, les trajets dans la steppe ne sont pas favorables à la rencontre de gisements de charbon. Cependant il est probable que la connaissance la plus complète de la position des couches de combustible qui va s'acquérir dans peu de temps, par suite île leur mise en exploitation, conduira à une solution du problème par puits foncés à proximité de la voie, en traversant les morts-terrains de la surface, en choisissant de préférence les points où les études stratigraphiques auront démontré la possibilité de recouper le faisceau de couches utiles à une faible profondeur. Ce n'est évidemment pas une éventualité immédiate, mais elle est à tenir en considération dans le choix à faire des emplacements futurs d'exploitation, ainsi que dans l'évaluation comparée des prix de revient des divers centres d'extraction qui vont se créer dans un avenir prochain. En continuant à remonter vers le Nord, on atteint le grand alignement des charbons situés dans le voisinage de Sergiopol, au Sud de Semipalatinsk. Ces charbons ont été étudiés par M. de Catelin('). Ils sont déjà exploités sur une échelle assez considérable pour les besoins ai (*) Elude sur les propriétés minières, de M. Diéroff. Paris, 1891.

287

EN ASIE CENTRALE

chemin de fer transsibérien, qui les reçoit par la voie de l'Irtich. On trouvera plus loin quelques renseignements sur ces importants gisements. On voit, en résumé, que la ligne de chemin de fer qui vase construire incessamment, entre le Turkestan et la Sibérie, traversera des gisements de combustible aussi nombreux que puissants. Elle sera mieux partagée à ce point do vue que la ligne des steppes : Tachkent-Orenbourg, qui sera obligée de se ravitailler par ses extrémités. Pour fixer les idées, je donnerai la description rapide de divers gisements appartenant à des régions desservies par les chemins de fer existants ou à créer. Je décrirai deux gîtes dans le Ferganah et deux sur le tracé de la ligne Turkestan-Sibérie. MINE DE CHARBON DO UTCH-KODRGAN.

Situation. — J'ai visité ce gisement les 1(5 et 17 juillet 1902. On s'y rend en voiture depuis Margellan (32 verstes). Terrain plat ou à peu près. Divers villages à traverser, sur la rive droite de l'Isfaran-Saï. H n'y a à passer en fait qu'un seul ridement de peu d'importance après la sortie de Margellan. Tout le reste est en pente douce. Hauteur

barométrique à Margellan. . . — à la mine Différence en plus

566 mètres 1016 — 4o0 pour 32 verstes

soit près de 1 et demi pour cent de pente moyenne, à la descente des charbons. L'Isfaran-Saï est une rivière sujette à de grandes crues; peu de jours avant notre course, tous les ponts av aient été enlevés. Comme tous les autres cours d'eau u " Pays, elle est saignée à blanc par les dérivations Tome III, 1903.