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EN ASIE CENTRALE RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
d'arrosage aussitôt après son débouché en plaine, et il n'arrive à Margellan que les ariks nécessaires à la ville. Le plan de la fig. 1, Pl. VIII, indique notre itinéraire et le tracé approximatif de la ligne de chemin de fer à voie étroite projetée entre la mine d'Outch-Kourgan et la gare de Margellan. Cette ligne devra se faire entièrement sur la rive gauche de iTsfaran-Saï et avoir une station centrale à laquelle les charbons seront apportés soit par chemin de fer aérien de faible longueur, soit par travers-banc, si on attaque une galerie de roulage principale au niveau de la rivière. Telle est du moins la solution la plus économique, la plus pratique et la plus rapide, qui est ressortie pour moi de l'examen des lieux. La mine se trouve dans le premier aflluent droit, qui se présente dès que la rivière se resserre entre les montagnes. Elle est donc à la limite de ces dernières; c'est ce qui explique sa facilité d'accès. Géologie. — Peu après être sorti de Margellan (6 verstes), on franchit un premier monticule couvert de conglomérat, indice d'un ridement souterrain du crétacé, puis un second, plus important, qui a été arasé par ITsfaran-Saï dans la vallée proprement dite de ce cours d'eau, mais qui est bien visible sur les collines auxquelles est adossé le riant village de Mouillane, ainsi que le montre clairement le profil de ces collines pris depuis le pont qui traverse ITsfaran-Saï à cet endroit (voir Pl. VIII, fig. 2). On aperçoit, sur ce même croquis, une faille qui a mis à nu les marnes brunes et grises sous-jacentes. En continuant à remonter la vallée, on aperçoit, à 2 verstes environ en amont de Mouillane, le développement considérable que prennent ces marnes brunes. Enfin, en arrivant au pied des premiers contreforts de la chaîne de
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montagnes qui ferme la vallée, on retrouve les gypses rouges avec charbon, laissés à Mouillane, mais ici fortement redressés, ayant même, un peu à l'Est de la mine, un léger pendage vers le Nord. On a dès lors tous les éléments pour établir la coupe que j'ai reproduite à la Pl. VIII, fig. 3, montrant le pli couché d'Outch-Kourgan, dont toute la partie supérieure a été enlevée par les érosions. Les schistes supérieurs aux couches de gypse, qui forment la principale masse de la montagne à laquelle est adossée la mine, ont tous leur pendage au Sud, pendage assez faible d'ailleurs. On en conclut que l'inclinaison, très prononcée de la couche à l'affleurement (environ 80° sur l'horizontale), ne se maintiendra pas en profondeur et qu'elle tendra à se mettre en plateure. C'est ce que les travaux en profondeur, bien qu'ils soient encore peu avancés, ont pleinement confirmé. Nous retrouverons une coupe analogue à propos du gisement de pétrole situé un peu plus à l'Ouest, dans le voisinage du village de Tchimione. J'en parlerai plus loin. U ressort de cette coupe une autre conséquence importante : c'est que le prolongement de la couche de charbon d'Outch-Kourgan doit exister beaucoup plus près de Margellan, dans le voisinage du village de Mouillane. On y a déclaré, en effet, une série de « Zayafkis » (permis de recherches) pour charbon, qui ne paraissent pas avoir été l'objet de travaux suffisamment développés pour qu'on puisse porter un jugement définitif sur leur valeur. On trouvera plus loin des indications sur les recherches faites 'dans cette région, qui offre Davantage de n'être qu'à 15 kilomètres du chemin de fer, c'est-à-dire à moitié route de la mine d'Outch-Kourgan. Composition de la couche. — La couche affleure sur les deux versants d'un ravin qui aboutit à ITsfaran-Saï, à environ 100 mètres au-dessus de ce cours d'eau. L'affleu-