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RICHESSES MINÉRALES DES POSSESSIONS RUSSES
lée Mailik-Coinar. En ce point, une large poche de 500 mètres sur 15 a été exploitée. Le minerai est de la même qualité et se présente dans les mêmes conditions géologiques que celui de Sara-Tubé. Quatre autres mines m'ont encore été indiquées comme étant situées entre Sara-Tubé et Koutchikou. Elles donnent des minerais contenant de 4,55 à 33 p. 100 de cuivre. A 160 verstes au Sud de Karkaralinsk, dans une région plus ou moins accidentée, se trouve la mine de KaraOba, contenant du plomb et du cuivre argentifère. Cette mine est exploitée au moyen d'un puits de 19 sagènes de profondeur d'où rayonnent plusieurs galeries dans diverses directions suivant le filon. Le minerai trouvé près de la surface était de l'oxyde de cuivre ; mais, après avoir creusé le puits à une profondeur de 8 sagènes, les sulfures de cuivre ont commencé à apparaître, ainsi que de la galène argentifère. La puissance du filon est do 1 mètre, et son inclinaison est de 85°. Sur le carreau du puits se trouvent environ 600 tonnes de minerai, sur lesquelles on a prélevé des échantillons qui ont donné les résultats suivants : Minerai fin : Cuivre Plomb Argent
29 p. 100 7,10 — 18ls r ,65
et
2,74 p. 100 14 — 166s',15
Minerai gros : Cuivre Plomb Argent
3,57 p. 100 23,60 — 197s r ,23
Résumé. — On voit, somme toute, qu'il existe dans le Turkestan une très grande variété de minerais métalliques qui n'attendent que l'ouverture du chemin de fer pour pouvoir être mis en valeur, grâce à la proximité du com-
EN ASIE CENTRALE
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bustible. Il est certain que ce. sont les gisements de cuivre qui présentent l'intérêt le plus immédiat. La politique du Gouvernement Russe est, en effet, d'aider au développement de la production du cuivre dans l'Empire. Il a frappé à cet effet un droit protecteur de £24 par tonne à l'importation. En outre, les mines de cuivre, en Sibérie et au Turkestan, sont exemptes, pondant les dix premières années, du droit imposé aux mines similaires dans la Russie d'Europe. Dans l'Oural, ce droit est de£ 3. 5. 8, et au Caucase de £ 1. 12. 10 par tonne de cuivre. Malgré cet énorme droit d'entrée, l'importation du cuivre augmente rapidement. En 1890, 4.253 tonnes avaient été importées, tandis qu'en 1898 l'importation était déjà de 15.000 tonnes, et on estime queles besoins nouveaux qui se sont manifestés depuis cette époque, notamment le développement des applications électriques, obligeront l'Empire à importer, en 1903, 20.000 tonnes de cuivre en plus de sa production nationale. Cette situation a provoqué déjà un mouvement important en faveur du développement des affaires de cuivre en Sibérie, notamment dans le bassin de TIénisséi. Il n'y a pas lieu de se préoccuper outre mesure des frais de transport du métal produit jusque dans les centres principaux de consommation aux environs de Moscou, car les tarifs du chemin de fer transsibérien sont extrêmement réduits et les frais de transport d'une tonne de cuivre jusqu'à Moscou ne dépasseront pas £ 7. 6. 0. Sel marin et sels divers. — La région des steppes du Turkestan et le district de Semipalatinsk sont les principaux producteurs de sel qui approvisionnent la Sibérie et qui suffisent presque entièrement à sa consommation. Si on excepte quelques salines du côté d'Irkoutsk et la très faible importation de sel russe qui se fait par Perm, on peut dire que le reste des besoins de cet immense pays, les 5/6 envi-