Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
428
LES CHARBONS GRAS DE LA PENSYLVANIE
ment bien net sur leur valeur respective. Ce sont la Sullivan, VJngersoll-Sergeant et la Harrison, toutes trois perforatrices à air comprimé. Ce qui les différencie, c'est la manière de régler l'admission d'air et de la rendre indépendante de la course du piston, qui peut être arrêtée avant sa fin. La Sergeânt a un tiroir commandé par le piston lui-même ; la Sullivan a une valve commandée par le. piston dans le mouvement en avant et indépendante dans le mouvement en arrière ; la Harrison a un moteur indépendant pour commander l'admission. On s'accorde à reconnaître que le système de la Sullivan donne des àcoups assez rudes et fatigants pour le haveur. Toutes cesmachines, construites en plusieurs types de dimensions différentes, donnent en moyenne 190 à 200 coups par minute. Leur poids, pour les tailles ordinaires, est de 350 kilogrammes. La pression de l'air à la machine est de 5 kilogrammes en moj'enne (4,80 à 5,20). La Sergeant peut marcher avec une pression inférieure; mais, comme elle est presque toujours employée concurremment avec les autres, on lui applique la pression de la canalisation commune. La consommation d'air est de l m3 ,800 par minute, le volume de cet air étant mesuré à la pression atmosphérique. Ces machines sont montées sur deux roues que le haveur, assis parterre, cale avec ses pieds, tandis qu'au moyen de deux poignées il dirige L'outil. Le havage pratiqué a une hauteur de 0 m ,30 au front de taille ; elle diminue naturellement en profondeur. La profondeur du havage est de l m ,50. On peut haver 6 mètres de front de taille en une heure ou une heure et quart, dans un charbon dur comme celui de Pittsburg, mais à condition que ce front soit continu et qu'on puisse déplacer la machine devant lui en ripant seulement la planche sur laquelle elle est placée. S'il y a des bois à contourner, la vitesse est beaucoup moindre. Cette largeur de 6 mètres est à peu près celle
ET DE LA VIRGINIE OCCIDENTALE
429
d'une chambre, et le havage sur ce front correspond, dans la veine de Pittsburg, à l'abatage de 33 tonnes de charbon. On a essayé bien des punching machines électriques. La difficulté est de transformer le mouvement de rotation en mouvement alternatif, à cause de l'irrégularité de ce dernier. Les machines essayées ont toujours eu besoin de beaucoup de réparations, et n'ont pu faire un service régulier. On emploie un peu la Morgan-Gardner, punching machine électrique, dans les mines non munies de compresseurs d'air, et où l'on veut utiliser l'énergie électrique produite pour le roulage, l'éclairage, etc. La Compagnie Jeffrey vient de créer un nouveau type de ces machines ; mais il n'a pas encore été essayé normalement. b) Les cutters font le havage au moyen d'une chaîne à dents qui tourne autour d'un cadre abcd (fig. 3). Le cadre, porté, ainsi que le moteur, par un châssis fixe ABCD, s'avance automatiquement à mesure que le havage s'approfondit. Le châssis ABCD est calé contre le Fio. 3. — Schéma de la disposition front de taille et le toit d'un cutter devant le front _de par deux vis V. Le moteur taille. — Plan et élévation. est électrique ; il a une puissance de 17 kilowatts en moyenne, et il absorbe 240 ampères. Le poids de ces machines est de 1.350 kilogrammespour le type Jeffrey et de 1.100 kilogrammes pour le type Morgan-Gardner. Le travail des cutters est donc discontinu ; ils pro-