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BULLETIN
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LE BASSIN HOUILLER DE LA CAMPINE
Pour la partie explorée à ce jour, les profondeurs moyennes obtenues en prenant les moyennes arithmétiques des résultats des sondages sont :
Par M. J. KERSTEN.
Actuellement, il existe en Campine une cinquantaine de sondages, dont 37 ont atteint le terrain houiller, 7 ont donné des résultats négatifs et 6 sont en activité. Parmi ceux qui ont donné des résultats négatifs, il y a lieu de citer tout particulièrement celui de Kessel, dans la province •d'Anvers, et ceux de Hoesselt et de Lanaeken, dans le Limbourg. Ce dernier a été achevé en 1899, avant que le sondage d'Asch n'ait démontré la présence du terrain houiller en Campine. Le sondage de Kessel a rencontré, sous les terrains secondaires, à la profondeur de 610 mètres, le calcaire carbonifère qui a été percé sur une hauteur de 40 mètres; en dessous, on a trouvé le terrain dévonien. A Hoesselt, au sortir du crétacé, la sonde a touché, à la profondeur de 19l m ,70, un phyllade noir qui a été rapporté à l'étage révinien du cambrien. Enfin, à Lanaeken, on a atteint le terrain houiller, puis le calcaire carbonifère, à la profondeur de 278 mètres. A cet endroit, le houiller n'avait que quelques mètres d'épaisseur et il était représenté simplement par des schistes. Ces trois sondages ont une grande importance, en ce sens que ceux de Kessel et de Lanaeken jalonnent vraisemblablement la limite Sud du bassin et que celui de Hoesselt fait perdre l'espoir, un certain temps entretenu, de voir le bassin houiller de Liège se relier par un faisceau exploitable à celui de la Campine. De plus, la rencontre du calcaire carbonifère à Kessel rend peu probable le passage du terrain houiller sous la ville d'Anvers. Jusque maintenant, il est impossible d'indiquer d'une façon quelconque où peut se trouver la limite septentrionale; tous les sondages ont été pratiqués dans des endroits où le terrain houiller s'infléchit toujours vers le Nord, le Nord-Est ou le NordOuest, et on n'a encore constaté nulle part des traces de relèvement qui pourraient faire pressentir l'autre versant du bassin. L'épaisseur des morts-terrains est très variable : la puissance minima reconnue jusque maintenant a été de 406 mètres aux •environs de la Meuse, et la puissance maxima, de 775 mètres dans la province d'Anvers.
1° Pour toute la Campine 2° Pour le Limbourg seul 3° Pour la province d'Anvers seule.. .
554 mètres 533 m ,19 66S m ,37
On voit donc, d'après cela, que, loin de se relever dans la province d'Anvers, comme on l'avait cru tout d'abord, les mortsterrains s'y infléchissent au contraire. Quant à la composition même des morts-terrains, on peut dire qu'elle est surtout différente quand on va de l'Est à l'Ouest. A l'Est, c'est-a-dire dans le Limbourg, on constate la présence de grandes épaisseurs de sables tertiaires allant en augmentant vers le Nord, direction vers laquelle descendent également les morts-terrains. Ces sables se sont montrés aquifères. En dessous de ces sables, on rencontre le crétacé supérieur représenté principalement par du calcaire et des marnes. Dans la province d'Anvers, au contraire, les sables tertiaires diminuent d'importance pour faire place à de puissantes assises d'argile rupélienne et tongrienne ; mais ce qui y domine, c'est surtout le crétacé supérieur représenté par les marnes dures à silex du sénonien et les couches verdâtres du hervien. En certains points, on rencontre des bancs de silex alternant avec des minces lits de marne sur des hauteurs atteignant 30 mètres. Les sables de la province d'Anvers ne contiennent probablement pas d'eau. En effet, pendant leur forage, ils absorbent ' eau qui sert au curage du trou.
- 1 y a cependant certaine réserve à faire au sujet de la conclusion à tirer de ce fait, qui n'est pas suffisant pour prouver d'une
façon péremptoire l'absence de nappes aquifères. Dans plusieurs sondages situés vers la bordure Sud du bassin, on a reconnu entre les profondeurs de 300 et de 500 mètres la Présence de sources jaillissantes provenant d'une nappe dans aquelle l'eau doit donc être renfermée sous des pressions allant de 30 à 50 atmosphères. Dans la partie Nord du Limbourg, cinq sondages ont rencontré en dessous du terrain crétacé des roches gréseuses rouges, sur u ge desquelles on n'est pas encore très exactement fixé. On est cependant fort tenté de les rapporter à la partie inférieure des er rains triasiques.