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Au sondage d'Eelen, qui, comme on le sait, a précédé celui d'Asch, où la houille a été découverte pour la première fois, ces roches rouges ont été rencontrées à la profondeur de 642 mètres, et la recherche poussée jusque 900 mètres n'en a pas atteint la base. A Gruitrode, la sonde les a reconnues à 709 mètres et le forage, descendu jusque 838 mètres, est resté dans les mêmes terrains. A Opglabbeek, même résultat de 690 à 717 mètres. Plus à l'Ouest, au sondage de la ferme de Donderslag, on a rencontré les roches rouges à 670 mètres ; mais, 15 mètres plus bas, on atteignait le terrain houiller. Enfin, à Meeuwen, on est entré à 646 mètres dans ces mêmes roches, qui n'avaient là que 8 mètres d'épaisseur. Il est probable d'ailleurs que la mer triasique a pénétré plus profondément vers le Sud, car, au sondage de Beeringen, on a reconnu dans le terrain houiller une faille remplie par une brèche salifère contenant des morceaux de roches rouges. Que ces roches rouges soient réellement triasiques ou qu'elles aient un autre âge, au point de vue pratique le résultat est le même, c'est-à-dire que, dans le Nord du Limbourg belge, le terrain houiller gît à des profondeurs considérables qui en rendent l'exploitation très aléatoire. D'après les quelques fossiles végétaux et animaux qui ont pu être recueillis par les sondages, il y a tout lieu de croire que le bassin houiller de la Campine appartient à l'étage westphalien, comme les bassins du Sud de la Belgique, de la Westphalie, du Nord de la France et de l'Angleterre. Il ferait ainsi partie delà grande formation qui a rempli le détroit franco-westphalien après le dépôt du calcaire carbonifère. Il n'est donc pas étonnant que l'on y rencontre la même succession de couches que dans les bassins voisins du même âge. C'est ainsi qu'à la partie supérieure on trouve d'abord les charbons secs à longue flamme du genre tlénu, renfermant jusque 4b p. 100 de matières volatiles, en dessous, viennent ensuite les charbons à gaz. A la base du faisceau des combustibles à 2b p. 100 de matières volatiles, se trouve une stampe stérile dont l'épaisseur va jusqu'à 190 mètres. Puis l'on entre dans les charbons à 21 p. 100 de matières volatiles. En dessous de ces charbons, il existe une deuxième stampe stérile d'environ 150 mètres d'épaisseur, sous laquelle se trouvent les combustibles maigres^ Cette subdivision n'est pas absolue, car il est vraisemblable
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que dans une même couche les teneurs en matières volatiles augmentent vers l'Ouest, et il est possible que dans la province d'Anvers il n'y ait pas de charbons maigres proprement dits. Le faisceau de beaucoup le plus riche est le supérieur; le faisceau intermédiaire ne comprend que quelques veines et, pour ce qui est des charbons maigres, il est impossible aujourd'hui de se prononcer sur leur richesse, aucun sondage n'ayant encore traversé complètement le faisceau inférieur. En comparant entre elles les coupes des divers sondages, on est amené à penser que le nombre des veines distinctes actuellement recoupées est d'environ 37. La puissance est très variable. En moyenne, elle ne semble pas dépasser celle des couches que l'on déhouilie dans les bassins du Hainaut et de Liège. La récente découverte de la houille au sondage de Santhoven, à 16 kilomètres Est d'Anvers, porte la longueur reconnue du bassin houiller de la Campine à 77 kilomètres. Comme point de comparaison, nous dirons que cette longueur représente le développement du bassin houiller du Hainaut depuis la frontière française, aux environs de Quiévrain, jusque Floriffoux, à 5 kilomètres Ouest de Namur. Quant à la largeur, elle varie entre 9 et 12 kilomètres. La superficie ainsi déterminée serait donc de 800 kilomètres carrés environ. D'après l'ensemble des résultats fournis aujourd'hui par les sondages, il est permis de se former une idée approximative de la valeur industrielle du bassin houiller de la Campine. Ce bassin est recouvert partout par des épaisseurs de morts-terrains considérables, qui seront très coûteuses et très lentes à traverser. Dans plusieurs endroits principalement, là où on a reconnu la présence de sources- jaillissantes à grande profondeur, il faudra même probablement que l'art de l'ingénieur imagine de nouveaux systèmes pour passer les terrains qui renferment ces sources. Dans le Limbourg, certains forages ont montré que la formation houillère était surmontée directement par des assises perméables de morts-terrains et, si ces assises sont aquifères, ce lu'il est assez difficile de dire aujourd'hui, elles pourront constituer pour l'exploitation future une gêne perpétuelle et une cause de dépenses importantes. Pour ce qui est du houiller lui-même, on peut dire qu'il ne s est pas montré partout aussi riche qu'on l'avait cru tout d abord : si dans le Limbourg, à Asch et dans les environs, on