Annales des Mines (1903, série 10, volume 3) [Image 299]

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CONSOLIDATION

DES

ANCIENNES

CARRIÈRES

Il n'est donc pas étonnant que l'établissement des lignes métropolitaines ait entraîné et doive entraîner encore à l'avenir d'importants travaux de consolidation. COUP D'ŒIL DU

SOMMAIRE

SUR LA GÉOLOGIE

SOCS- SOL PARISIEN.

La géologie du bassin parisien est bien connue de tous les spécialistes, aussi ne peut-il être question d'en donner ici une description tant soit peu complète. Nous nous bornerons à quelques indications sommaires, suffisantes pour faire comprendre la nature des difficultés que peut rencontrer l'ingénieur chargé de consolider l'assiette du sol par des travaux souterrains. Les formations qu'on trouve au-dessus de la craie blanche qui affleure aux portes de Paris, aux Moulineaux, où elle est exploitée, sont les suivantes, en allant de bas en haut : 1° Argile plastique et sables inférieurs ; 2° Calcaire grossier ; 3° Marnes blanches; 4° Sables moyens ou de Beauchamp ; 5° Travertin de Saint-Ouen ; 6° Marnes et gypse ; 7° Glaises vertes ; 8° Meulières et travertin de la Brie ; 9° Sables supérieurs ou de Fontainebleau. Les deux niveaux géologiques où on rencontre d'anciennes exploitations sont le calcaire grossier et le gypseCalcaire grossier. — Le calcaire grossier forme un massif compact dans le Sud de Paris, avec deux annexes, l'une dans le XVP arrondissement à l'Ouest, l'autre dans le XII e , de Rèuilly aux fortifications. Il a été exploité a ciel ouvert sur les bords du massif, et pour la plus grande

SOUS LE TRACÉ DES LIGNES MÉTROPOLITAINES

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partie en carrière souterraine, pour l'extraction de la pierre à bâtir, qui a servi à la construction de l'ancien Paris. L'exploitation s'est faite quelquefois sur un seul étage, souvent sur deux étages, très rarement sur trois. Deux méthodes ont été employées : l'une, dite à piliers tournés, consiste à découper souterrainement l'épaisseur de masse exploitable, puissante de l m ,3 à 2 et môme 3 mètres selon le cas, en damiers par des galeries longitudinales et transversales. Lorsque la roche laissée en ciel est solide, les vides peuvent se conserver indéfiniment en bon état ; seulement cette méthode rapide et économique a eu l'inconvénient d'abandonner une partie de la masse exploitable. C'est pourquoi on a souvent remplacé cette méthode parcelle par bourrageset hagues, où les terres et les déchets sont rejetés par les ouvriers, derrière eux, à une faible distance du front de taille. Ces matériaux meubles sont bourrés jusqu'au ciel de carrière et contenus par des murs en pierre sèche formés de moellons, consolidés de distance en distance par des piliers de moellons posés à sec, appelés piliers à bras. Les galeries ainsi formées par les hagues sont généralement vides et servent à la circulation intérieure ; d'autres fois elles sont remplies de terres bu de débris de pierres, lorsqu'il y en a en excédent. Souvent enfin ces terres ont été introduites depuis la surface, pour le remplissage des vides, lorsque l'on avait quelques craintes pour la solidité du ciel de carrière. Il faut ajouter qu'on rencontre souvent , des étaus de nasse, c'est-à-dire des parties de roches laissées en place lorsque les matériaux étaient de qualité insuffisante pour mériter l'extraction, ou pour d'autres causes, telles qu'un arrêt dans l'extraction ou le manque de solidité du ciel. Les bancs de calcaire grossier paraissent sensiblement horizontaux lorsqu'on les voit en galerie, et cependant