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CONSOLIDATION DES ANCIENNES CARRIERES
l'ensemble de la formation présente, comme la craie ellemême, une pente générale vers le Nord. Ainsi les bancs plongent sous la Seine, aux environs de la cote ■+- 20 (par rapport au niveau de la mer), tandis que sur le plateau de Mont-souris le ciel de carrière est à la cote -f- 45 k -f- 49. Le sol de carrière, dans la région du Sud, est souvent à 26 mètres au-dessous de la surface du sol, lorsque l'altitude absolue de celui-ci varie entre + 50 et -f- 78. D'après ce qui vient d'être dit, on comprend qu'après un certain laps de temps le ciel des carrières, imparfaitement soutenu, a subi des fléchissements et des dislocations, et l'expérience a prouvé qu'au bout d'un temps suffisamment long le terrain supérieur pèse de tout son poids sur les bourrages. Dans les parties où ceux-ci manquent, la roche s'éboule à l'intérieur, de façon à former des vides de forme ogivale appelés fonds, dont la calotte finit souvent par atteindre le jour. (Voir fig. 1 et 2, Pl. XVIII, un fontis vide et un fontis rempli par les déblais.) Le service de l'Inspection Générale des Carrières de la Seine, dont l'origine remonte à l'an 1777 et dont la fonction principale consiste dans la consolidation du sous-sol au droit des voies et des édifices publics, possède des méthodes uniformes pour parer à ces sortes d'accidents, méthodes dont on trouvera de multiples applications au cours de ce travail et auxquelles le temps apporte néanmoins quelques perfectionnements. Déjà les travaux importants sous la ligne de Sceaux avaient motivé des études nouvelles par l'étendue inusitée jusqu'alors des chantiers. Les travaux sous le Métropolitain, encore plus étendus, ont apporté leur contingent de renseignements nouveaux et l'emploi de perfectionnements en harmonie avec la grandeur des ouvrages à consolider. Nous n'entrerons pas ici dans la description générale des méthodes de consolidation, qui sont suffisamment con-
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nues(*) par les travaux de nos devanciers ; il nous suffira de décrire au fur et à mesure les travaux faits sous notre direction, en vue de la consolidation sous le Métropolitain, pour que le lecteur se rende compte des difficultés rencontrées et des solutions variées qu'on a dû adopter pour les résoudre. Nous ajouterons, mais uniquement pour mémoire, que notre service a été fréquemment appelé, dans ces dernières années, à consolider soit des gares, soit des portions de voies ferrées situées dans l'intérieur de l'enceinte parisienne, ou extra-muros, dans le voisinage de la capitale, partout où ces travaux reposent sur un sol sousminé. C'est ainsi que nous avons consolidé la gare Montparnasse en vue des agrandissements dont elle a été l'objet, la gare de Tolbiac, celle de Reuilly, la ligne de Vincennes extra-muros, certaines parties du chemin de fer de Ceinture. Gypse. — Les anciennes carrières de gypse dans Paris ne ressemblent en rien à celles pratiquées dans le calcaire grossier. La formation gypseuse, qui comprend trois étages, ou masses, s'étend au Nord et au Nord-Est, dans les XVIIP, XIXe et XX e arrondissements. Les plâtrières encore en activité dans la banlieue Nord-Est exploitent des bancs de cette formation. Certaines exploitations disséminées ont été pratiquées sur les affleurements du gypse, et les vides ont ensuite été remblayés. Mais les grandes exploitations de Montmartre présentaient des galeries de 6 mètres de largeur et d'une hauteur variable avec l'épaisseur de la massa. La haute masse avait de 10 à 15 mètres et même 20 mètres de puissance. L'abatage s'est souvent fait à la (*) Annales des Mines, tome VIII.