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CONSOLIDATION DES ANCIENNES CARRIÈRES
dizaine de mètres carrés environ, l'anneau de maçonnerie suffit pour arrêter la propagation de la dislocation, et dans ce cas le souterrain du Métropolitain est exécuté sans tenir compte du fontis ; tout au plus, par mesure de précaution, place-t-on quelques fers dans le béton des piédroits, qui forment ainsi un véritable pont au-dessus du fontis bien limité. Il en est de même lorsqu'on trouve un ancien puits d'exploitation; on l'entoure à sa base, et les entrepreneurs du souterrain lancent une voûte au-de ssus de l'ouverture des puits, quand ils les rencontrent dans leurs travaux de déblais. Si, au contraire, l'affaissement a une étendue plus grande, il devient nécessaire de foncer un ou plusieurs puits auxquels on donne généralement l m , 20 de diamètre, qu'on remplit de béton et qu'on relie par des arcs formant un viaduc souterrain, sur lequel s'appuient les piédroits du tunnel et même le radier (Pl. XXII, fig. 1 à. 3). Lorsque enfin l'étendue de l'affaissement est trop grande pour être entourée efficacement par un mur de maçonnerie, il est indispensable de renforcer les murs du tunnel lui-même. Les bancs étant disloqués, ou pouvant se disloquer jusqu'à la surface du sol, les poussées latérales des voûtes elliptiques très aplaties du souterrain risquent de s'exercer contre des terrains inconsistants; on les appuie en conséquence par des contreforts en maçonnerie, q". on soutient eux-mêmes par des colonnes de béton reposant sur le bon sol de carrière (Pl. XXII, fig. 4 à 6). C'est ainsi qu'on a procédé, notamment au coin du boulevard Raspail et de la place Denfert-Rochereau, où l'on s'est trouvé en présence d'un effondrement général du sol. Lorsque l'affaissement se trouve au-dessous d'une gare, les puits qui soutiennent les piédroits reçoivent la forme d'un carré de 2 mètres sur 2 mètres ; sous le radier on exécute deux lignes de puits de l m ,20 de diamètre qui
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SOUS LE TRACÉ DES LIGNES MÉTROPOLITAINES
sont reliés tantôt par des voûtes, tantôt par des dalles de ciment armé (*) (Pl. XXII, fig. 7 à 9). Il arrive quelquefois que les cloches de fontis rencontrées sont vides ou ne contiennent que quelques déblais, les terres qui les remplissaient ayant été entraînées par les infiltrations d'eau et ayant coulé dans les vides de carrières. Au lieu de remplir les cloches de terres, et de percer au centre un puits à remplir en béton, il est généralement plus économique soit de les remplir par dessous en maçonnerie, lorsqu'elles ont peu de hauteur, soit de les conserver vides et de les soutenir par des parois et des voûtes de maçonnerie. Ces travaux de soutènement sont particulièrement délicats et même dangereux. Pour en donner une idée, nous indiquerons en détail les travaux nécessités par une cloche très importante découverte par les travaux de recherches sous le boulevard de Vaugirard. Cette cloche, située sous le terminus de la ligne de tramways de la gare du Nord au boulevard de Vaugirard, aurait pu occasionner en venant à jour un très grave accident; elle était partiellement remplie de terres de déblais. Pour bien la reconnaître et ne pas arrêter le percement de la galerie principale, il fut décidé de traverser le cône de déblais par une galerie bien boisée ; mais, au moment où la traversée allait être achevée, un éboulement se produisit pendant la nuit, amenant la rupture du coffrage, bien qu'il fût exécuté en bois de chêne de 0 m , 20 d'équarrissage et en madriers de sapin de 22/8. Le déblaiement de la cloche fut aussitôt entrepris ; plus de 500 mètres cubes de terres durent être enlevés aux décharges et alors seulement nous pûmes nous rendre compte de la gravité du fontis. L'excavation accusait une section horizontale de 70 mètres carrés il la base et présentait (*) Si l'affaissement est particulièrement important, on renfonce en°re les piédroits de la gare par des contreforts qu'on supporte, comme dans le cas du souterrain courant, par des puits de 1™,20 de diamètre. c
Tome III, 1903.
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