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LE GISEMENT DE FER SPATHIQUE
argileux graphitiques et les calcaires du Reichenstein qui les surmontent; au nord de l'Erzbàeh, c'est le Dévonien inférieur, qui comprend uniquement le gisement de Sobberhaggen, où l'on a trouvé les fossiles caractéristiques ; plus au Nord, près de Trofeng, ce sont les schistes triasiques de Werfen. Sur l'Erzberg, le Dévonien inférieur est interrompu par une surface ravinée surlaquelle s'est déposée, probablement à l'époque permienne, le gisement principal. Les questions de fait au sujet desquelles M. Vacek contredit formellement les opinions antérieures sont les suivantes : il place les schistes argileux au-dessus et non au-dessous de la grauwacke ; il n'admet pas que le calcaire du Reichenstein soit le prolongement des formations de l'Erzberg; entre la grauwacke et le gisement, il suppose qu'il y a discordance ; une longue période d'émersion aurait séparé, suivant lui, les dépôts des deux parties du gisement que l'on unissait auparavant en un même niveau géologique. Il ne fait pas mention des schistes siliceux, ni des calcaires intercalés ; il limite strictement son étude à l'Erzberg et k la coupe Nord-Sud passant par cette montagne. A l'appui de ces conceptions nouvelles, M. Vacek n'apporte point d'observation stratigraphique inédite : les données du problème sont toujours les mômes; seulement il les interprète différemment. Sa théorie ne serait qu'imparfaitement comprise, on ne verrait pas suffisamment les raisons des divergences que nous avons signalées, si l'on ne mettait en évidence l'idée directrice qui lui a servi de guide et qu'il a poursuivie jusque dans ses dernières conséquences. Il a admis la continuité des couches; il a constamment appliqué ce principe, que les prolongements d'un même niveau doivent être toujours comparables entre eux et de même nature pétrographique. Nous allons voir où conduit ce principe lorsqu'on l'applique aux trois termes principaux de sa théorie ; la grauwacke, le
DE L'ERZBERG, PRÈS EISENERZ, EN STYRIE
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calcaire du Reichenstein, la partie inférieure du gisement de l'Erzberg. Le long de la bande des terrains primaires et principalement vers l'Est, on rencontre de nombreux affleurements de grauwackes, séparés par de fréquentes interruptions. Si l'on admet la continuité des niveaux, il suffit de fixer l'âge d'un seul de ces affleurements pour avoir un point de repère général. Or, dans la vallée de la Veitsch, la grauwacke forme le terme supérieur d'une série de gneiss étudiés par le Baron von Foullon sous le nom de gneiss de Blasseneck. M. Vacek, estimant que ces gneiss sont antérieurs à toutes les formations sédimentaires des Alpes orientales, place la grauwacke de l'Erzberg à l'origine de la série primaire et ne la désigne que sous le nom dé gneiss de Blasseneck. Il se conforme à cette hypothèse lorsqu'il représente les schistes siluriens reposant en discordance sur ce terrain. Suivant lui, le calcaire du Reichenstein, très puissant, dont quelques bancs à peine sont un peu minéralisés, et qui se montre plus cristallin que les calcaires do Sauberg ou de Gloriette, ne saurait être le prolongement d'aucune des couches de l'Erzberg. Il ne peut être qu'antérieur, silurien comme les schistes de base. M. Vacek fait, en passant, la remarque qu'il est assez surprenant de voir cette formation silurienne puissante et le Dévonien de l'Erzberg juxtaposés sur le même soussol de grauwacke; mais il ne donne aucune explication. Enfin, le principe de continuité, appliqué au gisement lui-même, conduit à des conséquences tout à fait nouvelles. Si l'on examine la coupe de Jugowiz (Pl. I, fig. 2), qui, quoique schématique dans son ensemble, est exacte en ce qui concerne la disposition relative des couches aux affleurements, on observe que l'ordre de superposition des couches de calcaire, d'ankérite et de minerai n'est pas le même aux deux extrémités de la cuvette,