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LE GISEMENT DE FER SPATHIQUE
près de Gloriette et au sommet de l'Erzberg : on on déduit que ces diverses couches no peuvent représenter les mêmes 'niveaux ; alors, si elles ne sont pas contemporaines, si les unes sont superposées aux autres, il faut nécessairement que les plus anciennes aillent se coincer contre les formations antérieures, les plus récentes contre les formations postérieures ; on ne peut pas interpréter autrement leur disparition. On est ainsi conduit à cette double conclusion : 1° Les couches du sommet de l'Erzberg se coincent en profondeur au contact de la grauwacke, ce qui ne peut s'expliquer que par une faille de glissement ou une transgression; M. Vacek adopte cette dernière hypothèse ; 2° Les couches de Gloriette se coincent au contact du gisement principal, ce qui signifie que le Dévonien a été raviné avant que la seconde partie du gisement ne commence à se déposer. Ainsi le gisement principal est d'âge postérieur ; séparé du Dévonien inférieur et du Trias inférieur par deux périodes d'émersion, il date probablement du Permien, époque riche en venues métallifères : telle est, du moins, l'opinion de M. Vacek. Par les détails de son interprétation, M. Vacek arrive à montrer que les deux parties du gisement présentent des caractères tout à fait distincts : la partie permienne est presque entièrement dépourvue de calcaires; on voit sur la coupe que la masse calcaire de l'étage des machines n'est autre que le second affleurement delà couche supérieure de Gloriette, un pointement de Dévonien au milieu du Permien. Les masses isolées que l'on rencontre dans le gisement principal sont des décrochements de la même couche, et leurs formes irrégulières peuvent s'expliquer par les effets du ravinement. Le niveau schisteux de Gloriette, placé au début do la formation permienne, achève de différencier les deux parties du gisement ; les irrégularités de ce niveau ne font que
DE L'ERZBERG, PRÈS EISENERZ, EN STYRIE
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confirmer la théorie : si l'on observe des intercalations schisteuses à des distances variables des couches calcaires dévoniennes, il ne faut pas en conclure qu'il y a plusieurs niveaux schisteux : c'est une même couche qui se conforme aux inégalités de la surface ravinée des dépôts antérieurs. Ainsi le minerai permien forme deux cuvettes juxtaposées sur le flanc de l'Erzberg; le fond inégal de ces cuvettes est dessiné par le niveau schisteux, qui va s'amincissant jusqu'aux affleurements du sommet de l'Erzberg, où, de fait, on ne le retrouve pas. Ces dernières hypothèses sont importantes au point de vue de l'exploitation : les quelques traversées de schistes qu'ont atteintes les galeries annonceraient l'entrée dans le Dévonien, c'est-à-dire la fin du gisement riche : cela réduit beaucoup la puissance probable de ce gisement, ainsi que l'on peut s'en rendre compte par la simple comparaison des coupes. Donc, aussi bien 'au point de vue minier qu'au point de vue géologique, la théorie de M. Vacek modifie complètement les idées précédemment admises; il n'est pas étonnant qu'elle ait rencontré de sérieux adversaires; en tous cas, on ne saurait l'accepter sans l'examiner et la discuter de très près. Discussion de la théorie de M. Vacek. — Il faut d'abord reconnaître que M. Vacek est parfaitement logique avec lui-même, et que les plus petits détails de ses coupes ne sont que la conséquence raisonnée de principes de continuité, qui, dans beaucoup de régions, ne soulèveraient pas la moindre opposition. Il est même regrettable que son article, purement descriptif, ne mette pas mieux en évidence ce fonds de logique, qui donne à sa théorie un caractère rationnel très séduisant. Il reste à voir si l'application de ces principes est justifiée dans la région