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LE GISEMENT DE FER SPATHIQUE
DE L'ERZBERG, PRÈS EISE»NERZ, EN STYRIE
ment sont d'un ordre plus certain ; ils sont généralement favorables à la théorie de la substitution. Le gisement est encaissé dans des calcaires : or c'est un fait d'observation que les gîtes de fer sédimentaire sont généralement des formations littorales qui sont accompagnées par des schistes. Il est vrai que M. Vacek considère les calcaires dévouions comme des couches essentiellement littorales; mais nous avons dit quelles réserves il convenait de formuler à ce sujet. En tous cas, le voisinage des calcaires est, dans le cas de la sédimentation, une dérogation à une loi qui souffre certainement des exceptions, mais n'en est pas moins très générale. Au contraire, l'hypothèse de la substitution ne peut se comprendre que si la minéralisation a porté sur des calcaires préexistants. Le minorai non altéré est du carbonate de fer. M. De Lannay, Ingénieur en chef des Mines, dans sa « Contribution à l'étude des gîtes métallifères (*) », sans nier qu'il existe desgisements defercarbonaté d'origine sédimentaire comme ceux que l'on rencontre dans le terrain houiller, a montré comment il était conduit à penser que les grands amas de fer spathique provenaient de phénomènes do substitution, par l'effet d'un processus analogue à celui des gîtes calami-
le gisement a été affecté par la circulation d'eaux chargées de sels de fer, et qu'il y a eu des phénomènes de substitution du carbonate de fer au carbonate de chaux. Enfin quelques faits secondaires viennent à l'appui de l'hypothèse de la substitution : on rencontre parfois des druses dans le gisement, indiquant une action de dissolution chimique, qu'une venue filonienne explique simplement. D'autre part, les noyaux de pyrite abondants dans les schistes de base pourraient être dus à la même venue métallifère, qui se serait manifestée par des effets différents dans des terrains de composition différente.
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naires.L'unedesprcuveslesplusfrappantesquel'onenpuisse donner dans le cas particulier de l'Erzberg est l'existence desrohvcands, qui présentent toutes les compositions entre le calcaire stérile et le minerai pur ; ces rohwands ne se superposent pas en couches régulières, comme cela aurait lieu si ia proportion des deux carbonates se déposant simultanément avait varié pendant la durée du dépôt ; la teneur est au contraire très irrégulière, et, dans les parties du gisement où l'on peut suivre la stratification, il arrive souvent qu'un même niveau soit exploitable en un point, pauvre ou stérile un peu plus loin. Il est donc prouvé que (*) Annales des Mines. 9° série, t. XII, p. 119.
Conclusion. — En résumé, la question do l'origine du gisement dépend avant tout de la solution donnée à la question de la stratigraphie de l'Erzberg. Si l'exactitude des coupes de M. Vacek venait à être démontrée, l'origine sédimentaire serait incontestable, et il ne faudrait pas hésiter à adopter cette conclusion, dùt-elle aller à rencontre de théories ou de lois générales ; l'Erzberg serait une preuve que ces lois souffrent des exceptions. En dehors des idées un peu particulières de M. Vacek, étant donné que la minéralisation n'est pas subordonnée à certains niveaux, mais qu'elle est très irrégulièrement distribuée dans toute la masse de la formation .métallifère, l'hypothèse de la substitution devient extrêmement probable ; on n'en peut donner, il est vrai, aucune preuve absolue ; mais cette hypothèse est la manière la plus rationnelle d'expliquer la nature du minerai et des épontes et les irrégularités du gisement. Pour clore cette discussion, nous avons voulu connaître l'opinion de plusieurs géologues autrichiens, et nous leur exprimons toute notre reconnaissance pour l'obligeance avec laquelle ils ont bien voulu nous répondre. M. Franz Toula, professeur à l'Ecole polytechnique de Vienne, pose d'abord en fait que l'ancienne détermination