Annales des Mines (1903, série 10, volume 4) [Image 59]

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L'ORIGINE

ET

LES

DES

CARACTÈRES

ou moins nombreuses do lentilles, alignées parallèlement à la stratification et disposées à peu près verticalement, suivant le pendage même des couches gneissiques encaissantes. En se bornant à ce premier aperçu sommaire, un premier fait attire aussitôt l'attention, c'est qu'en certaines régions favorables, comme Gellivara, Grangesberg, Norberg, etc., on a, non pas seulement une longue strate ferrifère à un niveau déterminé, mais un grand nombre de niveaux, qu'il est bien difficile d'attribuer tous à la réapparition par plissement do la même couche et qui doivent, au contraire, correspondre à une série de strates sédimen-, taires, superposées dès l'origine, puis redressées. Le fait est, sinon expliqué, du moins reproduit par les plans et coupes d'autres gîtes incontestablement sédimentaires, comme celui de Meurthe-et-Moselle. Si l'on prend, par exemple, le schéma des couches du Luxembourg, tel qu'il a été établi par Van Werveke (fig. 10), si l'on donne quartier à tout l'ensemble, de manière que la section verZone Ouest Rorjmgen Cfberfcom "Bêles

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Fie. 10. — Coupe verticale schématique des gisements de minerai de fer du Luxembourg, d'après Van Werveke.

ticale devienne un plan (les couches prenant la disposition verticale des terrains gneissiques), et si l'on imprime au tout quelques plissements et froissements, comme il est 'manifeste que ces terrains en ont subi en Scandinavie, on a un plan assez analogue à ceux de Gellivara, qui seront donnés bientôt, sauf l'épaisseur des bancs, infiniment moindre, et leur entassement sur une largeur 10 ou 20 fois plus restreinte.

GISEMENTS

DE

FER

SCANDINAVES

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L'épaisseur de ces niveaux ferrifères de Scandinavie, qui atteignent facilement 50 à 100 mètres d'oxyde de fer, est un fait dont nous n'avons pas l'analogue dans les couches ferrugineuses des terrains sédimentaires plus récents et, sans doute, il a pu y avoir, dans certains cas, intervention des plissements mêmes, les plus gros amas s'étant souvent accumulés à des coudes ; nous invoquerons également plus loin l'idée d'une ancienne substitution à des calcaires ; mais il est bien possible aussi qu'il faille faire intervenir une sédimentation opérée dans des conditions un peu spéciales, à une époque où l'abondance des matières ferrugineuses était particulièrement grande dans des magmas moins silicatés et où peut-être, ainsi que je l'indiquais plus haut pour Kirunavara, la croûte étant moins épaisse, les communications avec les noyaux internes se reproduisant plus fréquemment, il s'effectuait, dans le fond des mers, des émissions volcaniques, ou du moins hydrothermales, de chlorures, sulfures et carbonates de fer, contribuant à cette précipitation. On pourrait même supposer ces émissions en rapport plus ou moins direct avec la montée des gabbros et des porphyres et établir ainsi un certain lien entre les sédiments ferrugineux, dus pour la plupart à des dissolutions de sulfates, chlorures ou carbonates, et les intrusions sulfurées plus ou moins profondes, donnant, dans les mômes régions, tant do gîtes pyriteux rattachés à ces mêmes gabbros. Quand on examine la nature de ces minerais suédois, on voit qu'ils sont composés, tantôt d'oligiste, tantôt de magnétite, tantôt des doux formes d'oxydes associées en proportions variables. Le motif de cette oxydation plus ou moins complète est souvent difficile à reconnaître, bien qu'il apparaisse assez nettement dans divers cas particuliers, sur lesquels nous reviendrons dans le résumé de cette étude. Ainsi, quand le terrain encaissant est calcaire, il est