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L'ORIGINE ET LES CARACTÈRES
pour n'être que des faciès diversement métamorphisés des mêmes strates, avec lesquelles ils semblent former un seul ensemble tectonique. Ce sont des roches pétrosiliceuses, tantôt porphyroïdes, tantôt fissiles, et divisées par des plans de mica et de chlorite, principalement formées d'une très fine marqueterie de quartz, avec un peu de feldspath, de mica et quelques grains de quartz ou d'amphibole plus gros, parfois des aiguilles de tourmaline ; leur couleur varie du gris au brun, au brun rouge, ou au rouge. On pourrait même se demander, comme je le dirai, si halleflints et leptynites ne seraient pas le produit d'une silicification exercée sur des bancs de calcaire, dont quelques parties seraient restées intactes, dans des conditions que l'on a cru apercevoir pour certains gisements des ÉtatsUnis, par exemple à Vermilion Range, dans le district du Lac Supérieur : ce qui expliquerait l'association très ordinaire de ce genre de roches avec des amphibolites ou des diorites, elles-mêmes attribuables à une réaction sur des calcaires, et rendrait compte, en même temps, de la diversité apparente des terrains, ou se trouvent les minerais de fer, sur une zone sédimentaire, qui a bien des chances pour avoir été, au début, à peu près homogène. La zone ferrifère proprement dite de Dannemora, intercalée au milieu des halleflints, dans les calcaires qui alternent avec des minerais et en contact, sur sa paroi Sud, avec ces halleflints mêmes, est formée de lentilles de magnétite à peu près verticales, avec léger plongement Ouest. Elle occupe une longueur d'environ 2 kilomètres sur une largeur de 200 mètres (Pl. VIII, fig. 2), tantôt visible dans les anciennes tranchées à ciel ouvert qui la jalonnent, tantôt seulement soupçonnée par les observations magnétiques. Le minerai y est toujours formé de magnétite fine et compacte, encaissée, soit directement dans le calcaire, soit dans une brèche avec skarn (grenat, amphibole, actinote
DES GISEMENTS DE FER SCANDINAVES
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manganésifèreou dannemorite, pyroxène), analogue à celle que nous avons trouvée dans les autres gisements suédois. L'hématite fait défaut. Cette magnétite, comme le montrent des analyses données plus loin, est toujours remarquablement pure en phosphore et assez notablement manganésifère, mais contient des traces sensibles de sulfures, que l'on élimine par un grillage. Le calcaire lui-même est quelquefois très pur. Ailleurs, comme à Myrgrufvan, il contient 21 p. 100 de carbonate de magnésie, 18 de carbonate de fer, 6 de protoxyde de manganèse. Une particularité de ce gîte, qui le distingue assez nettement des précédents, est l'abondance des divers filons éruptifs, qui l'ont recoupé en y occasionnant souvent des rejets, bien visibles sur les coupes transversales : filons de microgranulite, de porphyre pétrosiliceux et deporphyrite (augitique et amphibolique), les uns à peu près parallèles à la direction des couches, les autres à peu près Nord-Sud. Il semble y avoir là, par conséquent, en outre des granulites que nous sommes habitués à rencontrer dans ces gîtes suédois, une série plus récente, ou peut-être plus voisine de la superficie, analogue à celle qui, on France, marque l'époque carbonifère. Il faut également signaler, comme un phénomène remarquable, une abondante venue de sulfures métallifères (pyrite, blende, galène, avec un peu de cobalt, de pyrrhotine et de mispickel) que l'on observe, tout à fait au Sud des gisements, à l'endroit dit Svafvelgrufvan (mine sulfureuse). En ce point, la zone ferrifère, à peu près Nord-Sud, est interrompue par un système N.O.-S.E., qui comprend : d'abord, sur 10 ou 15 mètres, ces sulfures ; puis des diorites, qui traversent les sulfures en filons, tronçonnés par segments ; encore des sulfures et du porphyre pétrosiliceux. La magnétite, au voisinage, est assez fortement imprégnée des mêmes sulfures. Il est assez logique de